Paris conseille aux pays africains de choisir Paris plutôt que Moscou

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, lors d'une réunion avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères à Séoul, le 14 avril 2023 - Copyright © africanews Jung Yeon-je /AP

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, estime que les pays africains ne devraient pas changer la France au profit de la Russie. Elle a tenu ces propos lors d’une conférence de presse à Abuja, la capitale nigériane.

“À votre place, je ne changerais pas la France au profit de la Russie”, a-t-elle déclaré lorsqu’on lui a demandé si Paris était préoccupé par l’activité croissante de la Russie dans la région du Sahel.

Selon Mme Colonna, “le Sahel ne représente pas toute l’Afrique”. Elle a ajouté que la France entretenait de bonnes relations avec d’autres pays du continent.

Le 26 juillet, au Niger, un groupe de militaires de la Garde présidentielle a déclenché un putsch et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Pour gouverner le pays, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a été créé, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tchiani. À l’issue, du sommet du 30 juillet, la Cédéao a imposé des sanctions contre le Niger et exigé la libération de M. Bazoum, menaçant de recourir à la force. Elle a notamment annoncé la fermeture des frontières avec le Niger et la suspension du trafic aérien. En outre, toutes les transactions financières avec Niamey ont été interrompues et les avoirs de l’État nigérien dans les banques centrales de la Cédéao ont été gelés.

Le 18 août, le Commissaire pour la paix et la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que la date exacte du début de l’intervention militaire au Niger avait été déterminée, mais n’a pas encore été officiellement annoncée.

Les autorités du Burkina Faso et du Mali ont déclaré dans un communiqué commun qu’elles avaient l’intention de considérer toute intervention militaire au Niger comme une déclaration de guerre à leur encontre. Elles ont promis de “prendre des mesures d’autodéfense en appui aux forces armées et au peuple nigériens”. Le 16 septembre, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé une charte pour la mise en place d’une organisation de défense collective et d’assistance mutuelle dans la zone clé du Sahel.