L’Algérie célèbre, ce lundi 5 juillet, le 59ème anniversaire de son indépendance. À cette occasion, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné, dimanche, la libération de jeunes détenus du Hirak, sans en préciser le nombre. Dans un discours à la nation, le président algérien s’est également félicité de la bonne tenue des élections législatives, le 12 juin dernier. Pourtant, le scrutin a été marqué par un fort taux d’abstention. Trois électeurs sur quatre ne sont pas allés voter.
Pour le président algérien, les élections législatives sont « un pas décisif pour le redressement global du pays ». Dans son discours, il estime que le scrutin permet « le rétablissement de la confiance et de la crédibilité des institutions de l’État » et de mieux faire face aux « défis multiples sur les plans économique et social ».
Pourtant, les législatives ont été boycottées par les militants du Hirak ainsi que par une partie de l’opposition et le taux de participation, de 23 % seulement, est le plus bas de toute l’histoire électorale de l’Algérie. Mais malgré tout, Abdelmadjid Tebboune semble déterminé à poursuivre sa politique.
« Le respect des engagements que nous avons pris et sur la base desquels nous avons établi un programme et des priorités, continuera à guider résolument nos pas vers les objectifs escomptés », a-t-il ainsi ajouté.
En parallèle, 18 prisonniers du Hirak ont été libérés dimanche et « l’opération se poursuit pour d’autres », selon un communiqué du ministère de la Justice. Une annonce en trompe l’œil et jugée insuffisante par la Ligue de défense des droits de l’homme, contactée par RFI. Elle rappelle que la répression s’accélère et que les arrestations continuent dans le pays.
Actuellement, plus de 300 personnes sont en prison en lien avec le Hirak ou encore les libertés individuelles, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien.
Source: Rfi