Les partis de la majorité et de l’opposition au Burkina Faso ont entamé jeudi à Ouagadougou un dialogue politique consacré à la situation sécuritaire dans le pays, a constaté un journaliste l’AFP.
Lancé par le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, ce dialogue réunit une quarantaine de représentants des membres des partis et formations politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition jusqu’à samedi au palais présidentiel.
Il se tient à un moment où le Burkina Faso est encore “sous le choc de l’odieux massacre humain perpétré par les terroristes à Solhan”, a souligné le président Kaboré en ouvrant les travaux. “Le contexte appelle notre engagement total dans cette phase cruciale de la vie de la nation”, a-t-il ajouté.
Dans la nuit du 4 au 5 juin, au moins 132 personnes, selon le gouvernement et 160 selon des sources locales, ont été tuées à Solhan, localité de la province du Yagha, près de la frontière avec le Mali et le Niger.
Cette attaque est la plus meurtrière depuis le début de l’insurrection jihadiste au Burkina Faso, il y a six ans, qui a fait plus de 1.400 morts et contraint un million de personnes à fuir leur foyer. L’attaque a également fait une quarantaine de blessés et fait plus de 7.000 déplacés.
Outre la situation sécuritaire, le chef de l’Etat a indiqué que le dialogue abordera également la tenue des élections locales prévues en 2022, la situation liée à la pandémie de Covid-19 et réconciliation nationale.
M. Kaboré s’est “engagé à mettre en œuvre les conclusions consensuelles” qui sortiront des “débats francs, ouverts et démocratiques“.
Source: La Minute Info