Alors que des émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) devraient se rendre au Niger jeudi dernier, dans le cadre du processus de sortie de crise, le gouvernement de transition nigérien a constaté l’absence de ces émissaires sans une véritable explication.
Le Premier ministre du Niger et ses collaborateurs de la transition, ont attendu en vain, l’arrivée des membres de la délégation de la CEDEAO avec qui in devait y avoir une rencontre pour discuter d’un retour à l’ordre constitutionnel au Niger et de la levée des sanctions contre le pays. Selon la partie nigérienne, il n’y a eu aucune explication plausible à ce comportement de l’organisation régionale.
« Initialement, ils ont prétendu ne pas avoir l’autorisation de survol et d’atterrissage sur notre territoire, ce qui n’est pas fondé. Nous allons vous remettre les copies des deux autorisations », a déclaré le Premier ministre devant les caméras, en brandissant lesdites copies qui attestaient du fait que les différents vols de ces émissaires avaient bien été autorisés d’atterrissage.
Dans la suite de son explication, Ali Lamine Zeine a souligné que « nous sommes obligés de constater qu’il y a une mauvaise foi de la part de cette organisation et probablement des pays qui la soutiennent, lesquels empêchent notre pays, qui a choisi de privilégier sa souveraineté, de sortir de cette situation de punition qui lui est imposée ».
Il faut tout de même noter que parmi les membres de la délégation de la CEDEAO, le chef de la diplomatie togolaise est pourtant arrivé à temps au Niger comme prévu. Cela suppose que la réunion n’a pas été forcément annulée à la dernière minute. Le ministre des affaires étrangères du Bénin, de la Sierra Leone devaient être de la délégation avec l’ex président du Nigéria, Abdulsalam Abubakar ainsi que le président de la Commission de l’organisation Omar Tourey.