La demande de suspension du processus électoral malgache émise par la présidente de l’Assemblée nationale suscite la condamnation généralisée des experts et des acteurs politiques

La déclaration de la présidente de l’Assemblée nationale du Madagascar, Christine Razanamahasoa, appelant à la suspension des élections présidentielles prévues pour le 16 novembre 2023, a créé un vif émoi dans le pays. Alors que le camp du président sortant, Andry Rajoelina, dénonce cette manœuvre qui pourrait causer des instabilités politiques, de nombreux observateurs condamnent cette prise de position, la qualifiant d’irresponsable et mettant en danger la démocratie malgache.

La demande de la présidente de la chambre basse, Christine Razanamahasoa, de reporter voire annuler les élections présidentielles de novembre 2023 a été largement critiquée par divers acteurs politiques et experts. Selon ses détracteurs, cette prise de position risque de déstabiliser le pays et de mettre en péril les avancées démocratiques réalisées au fil des années.

Le camp d’Andry Rajoelina, président sortant et candidat à sa propre succession, a condamné fermement cette manœuvre de la présidente de l’Assemblée nationale. Selon lui, cette déclaration ne représente pas la volonté du peuple malgache qui souhaite exercer son droit de choisir librement son prochain dirigeant. Les partisans de Rajoelina estiment que cette demande vise en réalité à entraver le processus démocratique et préserver les intérêts de certains groupes d’opposition.

Par ailleurs, de nombreux observateurs internationaux ont également exprimé leur désapprobation face à cette prise de position. Ils soulignent que l’organisation d’élections libres et transparentes est un pilier essentiel de la démocratie et que toute tentative de les annuler ou de les reporter sans justification valable est une atteinte à la volonté du peuple malgache.

Pour rappel, la suspension d’une élection présidentielle n’est pas prévue dans la loi malgache. Pour être effective, cette demande devra attendre un accord du gouvernement. Le mois dernier, ce dernier avait accepté, sur ordre de la Haute Cour Constitutionnelle, le report d’une semaine du premier tour de l’élection.

Certains experts politiques estiment que la demande de la présidente de l’Assemblée nationale pourrait créer une polarisation accrue au sein de la société malgache, fragiliser les institutions démocratiques et compromettre la stabilité politique du pays. Ils mettent en garde contre les conséquences néfastes d’une telle manœuvre, appelant à la préservation de l’État de droit et à respecter la voix du peuple malgache exprimée à travers les urnes.

La demande d’annulation des élections présidentielles émise par la présidente de l’Assemblée nationale malgache, Christine Razanamahasoa, a suscité une condamnation généralisée de la part du camp du président sortant, d’experts politiques et d’observateurs internationaux. La garantie d’élections libres et transparentes est cruciale pour la stabilité et la démocratie du pays. Toute manœuvre visant à entraver ce processus est considérée comme une menace pour la volonté du peuple malgache et pour le futur politique de Madagascar.