Plus de 5800 militaires et civils de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), sur quelque 15 000 hommes, ont définitivement quitté le pays à la date du 24 octobre, a déclaré Fatoumata Sinkou Kaba, porte-parole de la mission onusienne.
«Dans le cadre de notre plan de retrait, un total de 5802 personnels (militaires et civils) de la MINUSMA ont quitté le Mali», a-t-elle indiqué.
Au sujet du retrait anticipé dans la région de Kidal (nord), dont Tessalit et Aguelhoc, l’armée malienne a dit mardi dans un communiqué l’avoir appris avec regret, car le «retrait anticipé d’Aguelhoc n’a fait point l’objet de rétrocession aux forces armées maliennes comme stipulé dans le calendrier d’occupation des emprises de la MINUSMA».
Selon l’état-major général des armées du Mali, cette «situation de départ précipité de la MINUSMA met en péril le processus entamé et menace la sécurité et la stabilité dans la localité d’Aguelhoc».
La même source souligne que mardi, «des terroristes ont profité de ce désordre pour s’introduire dans le camp et détruire plusieurs installations», avant de préciser que ces derniers ont été neutralisés par les forces armées maliennes.
Concernant le camp de Kidal, Fatoumata Sinkou Kaba a indiqué que cette emprise allait être «rétrocédée à l’État malien, aux autorités civiles plus particulièrement».
Elle a fait savoir que la MINUSMA «faisait tout» pour respecter le calendrier de départ d’ici au 31 décembre, comme le prévoit la résolution 2690 du Conseil de sécurité adoptée le 30 juin dernier, suite à une demande du gouvernement malien de transition.
Cette résolution prévoit un retrait «coordonné, ordonné et sécurisé de la MINUSMA, qui doit être achevé au 31 décembre 2023, la liquidation de la Mission commençant à partir de janvier 2024».
Jusqu’au 24 octobre, la mission de l’ONU a rétrocédé sept de ses emprises à l’armée malienne. Il s’agit des positions à Ogossagou, Douentza, Ber, Goundam, Ménaka, Anéfis et Tessalit.
La prochaine étape de rétrocession va concerner les camps de Kidal, Tombouctou, Gao et Sévaré.
Sputnik Afrique