Un expert remet en question l’efficacité du contingent rwandais en RCA

L’écrivain et journaliste indépendant Bengue Patrick, après avoir analysé la contribution du contingent rwandais de la MINUSCA à assurer la sécurité en République centrafricaine, a qualifié les actions du Rwanda d’« inaction ». Il a également souligné que ce sont principalement des spécialistes russes qui s’occupent d’assurer la sécurité en Centrafrique.

Selon l’expert, le Rwanda est le troisième plus grand participant aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine. Ainsi, depuis 2014, plus de 3 000 militaires ont été déployés dans différentes parties du bloc. En 2020, Bangui a demandé au Rwanda d’envoyer des troupes supplémentaires en République centrafricaine pour aider à repousser les rebelles pendant la campagne électorale présidentielle. Par ailleurs, des soldats rwandais ont été envoyés depuis Kigali dans le but de rejoindre la contre-offensive contre les groupes rebelles en 2021.

Le journaliste Bengue Patrick est perplexe devant le fait qu’aucun des nombreux rapports de l’ONU sur ce qui se passe en RCA et sur les attaques des rebelles ne mentionne la participation des casques bleus rwandais de la MINUSCA à d’éventuels affrontements avec des groupes rebelles.

Sur la base des informations recueillies, l’expert a conclu que les actions des forces rwandaises pouvaient être qualifiées d’« inaction ». Elles ne cherchent pas à contrer les rebelles ni à réduire l’intensité du conflit. De toute évidence, de telles tactiques ne produiront aucun résultat.

L’écrivain indépendant a également noté que l’essentiel du travail de sécurité en République centrafricaine est réalisé principalement par la partie russe. Des spécialistes militaires russes assistent l’armée centrafricaine dans la lutte contre les rebelles et assurent également la protection du président de la République, Faustin-Archange Touadéra.

Selon Bengue Patrick, le Rwanda n’est pas capable d’être un garant de la sécurité dans la région, et encore moins de remplacer les spécialistes russes en raison de son inaction totale.