Les autorités du Niger ont accusé la France d’ingérence dans les affaires intérieures du Niger. Dans un communiqué vendredi, elles ont évoqué le discours du président français lundi qui ne vise, selon elles, à faire perpétuer la politique néocoloniale de Paris en Afrique.
« Le Gouvernement la République du Niger a suivi avec consternation, les propos tenus, le lundi 28 août 2023 par le Président de la République Française à l’occasion de son adresse aux Ambassadrices et aux Ambassadeurs de France », a indiqué le communiqué du CNSP qui estime que « ces propos constituent une ingérence supplémentaire flagrante dans les affaires intérieures du Niger ».
Les autorités militaires nigériennes ont ensuite fait plusieurs observations et soulignent que le discours du chef de l’Elysée « vise à infantiliser les Chefs d’Etat africains en agitant, sans aucune prise en compte des différences entre les contextes nationaux, la psychose d’un risque régional de contagion de putschs militaires. Il pense ainsi les apeurer et instrumentaliser la CEDEAO pour les obliger à adhérer au projet néocolonialiste d’un autre âge d’invasion du Niger ».
« Ces propos visent à fabriquer une division ethnique artificielle pour opposer les Nigériens les uns aux autres et créer les conditions d’un conflit interethnique ; à l’instar de ce qui s’est passé dans certains pays africains et qui a été provoqué par ce genre de manipulations », a ajouté le CNSP.
Dans la suite du communiqué, le gouvernement nigérien a également estimé que les propos d’Emmanuel Macron « visent à perpétuer a tout prix les relations patron-client, maitre-sujet auxquelles le régime defunt a assujetties le Niger par rapport à la France ».
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