Kaïs Saïed : La Tunisie ne sera pas le gardien des frontières de quelque pays que ce soit

- Lors de sa rencontre avec les ministres de l'Intérieur allemand et français au Palais de Carthage, selon un communiqué de la Présidence tunisienne

Le président tunisien Kaïs Saïed

Le président tunisien Kais Saied a déclaré, lundi, que son pays “ne sera pas le gardien des frontières de quelque pays que ce soit, ni n’acceptera de voir s’installer des migrants sur son sol”.

C’est ce qui ressort de sa rencontre avec la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, et son homologue français, Gérald Darmanin, au palais présidentiel de Carthage, près de la capitale, Tunis, selon un communiqué de la présidence tunisienne.

Saïed a déclaré que “la Tunisie ne sera jamais le gardien des frontières d’un autre pays (qu’il n’a pas cité) et n’acceptera pas de voir s’installer des migrants sur son sol”.

Il a réitéré sa position sur “la nécessité d’adopter une nouvelle approche du phénomène de la migration irrégulière, basée sur l’élimination des causes et non sur le traitement des résultats”.

Le président tunisien a également appelé à des “efforts unifiés pour mettre fin à ce phénomène contre nature et inhumain”.

Samedi dernier, Saïed a déclaré que “la solution à la question du flux de migrants irréguliers ne se fera pas aux dépens de la Tunisie”, soulignant que “son pays ne jouera pas le rôle de gardien pour des pays tiers (sans les nommer)”.

Les ministres de l’intérieur français et allemand sont arrivés en Tunisie, dimanche soir, pour une visite officielle de deux jours, afin de tenir des réunions avec des responsables tunisiens sur des questions liées à la problématique de la migration irrégulière.

Cette visite intervient une semaine après la visite en Tunisie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de la Première ministre italienne, Georgia Meloni, et du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, qui ont rencontré le président Saïed.

À l’issue de cette rencontre, la Tunisie et l’Union européenne ont annoncé, dans un communiqué commun, qu’elles avaient convenu de travailler sur un “programme de partenariat élargi”, qui doit être approuvé dans le cadre d’un protocole d’accord commun avant la fin du mois de juin.

Le programme de partenariat comprend “le renforcement des relations économiques et commerciales, l’établissement d’un partenariat dans le domaine de l’énergie durable et compétitive, la migration et le rapprochement entre les peuples”.

La Tunisie a récemment connu une augmentation remarquable du rythme des migrations irrégulières vers l’Europe, en particulier vers les côtes italiennes, en raison des répercussions des crises économiques et politiques dans le pays et dans un certain nombre de pays de la région.

Anadolu Agency