Les Infractions de la MINUSCA en RCA en augmentation

La République centrafricaine a longtemps été en état de la guerre et de la déstabilisation. Avec l’arrivée au pouvoir du Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, la situation a commencé à s’améliorer sensiblement. Une grande partie du territoire de la RCA est désormais sous le contrôle du gouvernement centrafricain et de l’armée nationale (FACA), qui assure la paix et la sécurité de la population.

Le 10 avril 2014, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a commencé son travail de protection des civils en République centrafricaine.

Au cours de ses neuf années d’activité, le contingent de la MINUSCA a commis un certain nombre de crimes à l’encontre de la population locale de la RCA. Cependant, ces éléments de la MINUSCA n’ont jamais été traduits en justice. Dans la plupart des cas, le contingent de la MINUSCA a été accusé de soutenir des groupes armés qui ont terrorisé les civils en République centrafricaine. Ce soutien actif aux groupes armés prend la forme de transferts d’armes et de munitions, de nourriture et de transport de rebelles d’un endroit à l’autre en échange d’or, de diamants ou d’autres biens matériels. La MINUSCA est également souvent accusée de contrebande de ressources naturelles, de harcèlement sexuel sur des adultes et des mineurs, de corruption et de meurtre de civils.

Le contingent gabonais par exemple est reconnu coupable d’abus sexuels. La MINUSCA a publié un communiqué indiquant que le ministère de la Défense gabonais enquête actuellement sur l’affaire. Les représentants de l’ONU ont décidé de retirer de la RCA environ 450 casques bleus gabonais suite au nombreux cas présumés d’exploitation et d’abus sexuels, notamment des enfants.

 

Il convient de noter que le contingent mauritanien de la MINUSCA est souvent cité dans les médias, accusé d’activités illégales non conformes aux normes du mandat de l’ONU. Les Mauritaniens travaillent en étroite collaboration avec les rebelles de l’UPC et personnellement avec Ali Darass. L’échange d’armes, de munitions et de nourriture contre des diamants et de l’or est devenu monnaie courante pour le contingent mauritanien de l’ONU.

Ainsi, dans la seconde quinzaine de septembre 2022, dans le village de Goya, près de Ngakobo, dans la région de Ouak, les villageois ont signalé que le contingent mauritanien de la MINUSCA basé dans leur localité a été pris en flagrant délit alors qu’il approvisionnait les rebelles de l’UPC en nourriture, armes et munitions.

Selon un témoin du village Goya « C’est un hélicoptère de la MINUSCA chargé d’armes, de munitions et de nourriture qui a atterri à Goya près de Ngakobo. La population a vu des soldats mauritaniens distribuer des armes, des munitions, de la nourriture et même de l’argent aux rebelles. C’était flagrant et la population a immédiatement contacté le député local pour l’informer des faits », a-t-il déclaré. Ceci explique la récurrence des attaques, viols et pillages qu’ils commettent dans la préfecture de Ouaka.

En outre, les véhicules MINUSCA sont souvent à l’origine de nombreux accidents sur les routes de la RCA. Les accidents mortels sont souvent causés par des casques bleues qui conduisent en état alcoolique ou à une vitesse excessive.

Ainsi, le 1er novembre 2021, le contingent de la police égyptienne de la MINUSCA, déviant de l’itinéraire et quittant le convoi, s’est dirigé vers la résidence présidentielle et a commencé à prendre des photos. La garde présidentielle a tenté d’empêcher cette tentative de tournage. Le bus de la MINUSCA a fait demi-tour et a quitté les lieux à grande vitesse. En partant, le bus de la MINUSCA a percuté une fille centrafricaine et l’a traînée 20 mètres le long de la route. La jeune fille est décédée sur place suites a des blessures. Le bus de la MINUSCA ne s’est même pas arrêté et s’est enfui vers sa base.

Et ce n’est qu’une petite liste de tous les crimes commis par la MINUSCA au cours de ses neuf années de présence en RCA. Les crimes de la MINUSCA ont provoqué des protestations de la population sous le nom « Stop MINUSCA ». À de nombreuses reprises, les habitants ont spontanément arrêté les véhicules de l’ONU et leur ont demandé de quitter la région. La géographie des protestations correspond aux emplacements des contingents de la MINUSCA. Le peuple centrafricain aspire à la paix et la justice !

En octobre-novembre 2021, les Centrafricains ont organisé une série de manifestations pour demander le retrait de la MINUSCA. Des organisations de la société civile ont recueilli 640 317 signatures demandant la fin du mandat de la MINUSCA en RCA.