Poutine accuse des «services occidentaux» d’avoir aidé à la conduite d’actes terroristes en Russie

Le président russe Vladimir Poutine

Ce 5 avril, le président russe a déclaré qu’il y avait «toutes les raisons d’affirmer» que des actes de sabotage et de terrorisme perpétrés en Russie avaient été réalisés avec l’aide de «pays tiers» et de «services spéciaux occidentaux».

S’exprimant ce 5 avril en visioconférence devant le Conseil de sécurité russe, Vladimir Poutine a notamment déclaré – sans les nommer – que des pays occidentaux avaient aidé à commettre des actes de sabotage et même des attentats sur le territoire russe.

«Les néonazis et leurs complices n’opèrent pas seulement dans les nouvelles entités de la Fédération de Russie, mais ils commettent également des crimes dans d’autres régions. Il y a toutes les raisons d’affirmer que ces actes de sabotage et de terrorisme sont préparés à l’aide du potentiel de pays tiers, de services spéciaux occidentaux», a ainsi déclaré le chef d’Etat.

Il y a toutes les raisons d’affirmer que ces actes de sabotage et de terrorisme sont préparés à l’aide du potentiel de pays tiers, de services spéciaux occidentaux

Selon lui, les réseaux criminels classiques tentent par ailleurs de profiter du conflit ukrainien. «En outre, des éléments purement criminels, y compris le crime organisé, les trafiquants de drogue, la criminalité financière, etc., tentent de tirer avantage de la situation dans la République populaire de Donetsk, la République populaire de Lougansk et les régions de Zaporojié et de Kherson», a affirmé le président russe, en référence aux régions qui ont rejoint la Fédération de Russie à l’issue de référendums fin septembre, que Kiev et ses alliés considèrent comme illégaux.

Les néonazis et leurs complices n’opèrent pas seulement dans les nouvelles entités de la Fédération de Russie, mais ils commettent également des crimes dans d’autres régions

Depuis le lancement de l’opération militaire russe en Ukraine le 24 février, plusieurs actes de sabotage et assassinats ciblés ont eu lieu sur les territoires rattachés à la Russie en 2022 et en Crimée (que l’Ukraine considère toujours comme sienne), mais aussi dans d’autres parties du pays. Moscou accuse notamment Kiev d’être impliqué dans l’assassinat de la fille de l’intellectuel russe Alexandre Douguine, Daria, par explosifs dans la région de Moscou en août 2022, ce que les autorités ukrainiennes démentent.

Plus récemment, le journaliste Vladlen Tatarsky (Maksim Fomin de son vrai nom) a été tué et une trentaine d’autres personnes blessées dans une explosion à Saint-Pétersbourg le 2 avril. Le Comité anti-terroriste russe a accusé les services ukrainiens d’avoir planifié l’attaque «avec la participation d’agents collaborant avec le Fonds de lutte contre la corruption de [l’opposant Alexeï] Navalny». Une femme présentée comme une «sympathisante active» de cette organisation est suspecte dans cette affaire et a été arrêtée.

Source: RT