Depuis que le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir à Burkina Faso lors d’un coup d’État en octobre dernier, les relations entre Paris et Ouagadougou se sont considérablement détériorées, entraînant la fin du partenariat militaire et une rupture quasi-totale des relations diplomatiques entre les deux pays.
Les médias français ont réagi par une campagne de désinformation à grande échelle sur le départ des forces françaises du Burkina Faso en diffusant les actualités des groupes armés à travers ses chaines de télévision telles que France 24 et Radio France internationale (RFI).
Par conséquent, le gouvernement de transition du Burkina Faso a suspendu lundi les émissions de France 24 dans le pays suite à la diffusion d’une interview du chef de la branche nord-africaine d’Al-Qaïda, AQMI, Yezid Mebarek. Ce dernier est connu sous le nom d’Abu Ubaydah Yusuf al-Anabi, et celui qui a revendiqué le titre d’Émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique en 2020 après qu’un raid français a tué son prédécesseur.
Selon le ministre burkinabé de la communication, Jean-Emmanuel Ouedraogo, en interrogeant le patron d’AQMI, France 24 n’est pas seulement le porte-parole de ces terroristes, mais pire, elle offre un espace de légitimation des activités terroristes au Burkina Faso et au Sahel d’une façon générale.
Rappelons qu’au Mali, le gouvernement de transition a également suspendu la diffusion de « France24 » et Radio France internationale « RFI » au pays l’année précédente suite à la compagne de désinformation menée par les médias français contre les forces armées maliennes (FAMA) en accusant ces dernières pour des crimes contre les civiles.
En effet, la France est souvent impliquée dans les activités terroristes au Mali, cela a été prouvé dans une vidéo publiée sur la plateforme « Facebook », où un imam de l’ISGS, a avoué l’implication de la France dans le financement des groupes armés lors de son arrestation par les forces armées maliennes (FAMA).
De son côté, le Premier ministre malien, Choguel Maiga a accusé les troupes françaises de créer une enclave dans le nord du Mali et la remise au groupe terroriste « Ansar al-Din » dans une récente déclaration au médias russes.
La fin des relations entre la France et le Burkina Faso est due à l’échec du partenariat militaire entre les deux pays, dont l’objectif était de rétablir la sécurité, mais les groupes armés étant largement répandus dans le pays, et également la politique coloniale appliquée par la France dans pays, qui est représentée par la provocation d’instabilité sécuritaire et l’exploitation des ressources naturelles depuis plusieurs décennies.