Le président ghanéen insiste sur la nécessité de mutualiser les efforts dans la lutte contre le terrorisme

Le président du Ghana, John Dramani Mahama

Le président du Ghana, John Dramani Mahama, en visite de travail lundi au Burkina Faso, a insisté lors d’un point de presse sur la nécessité de mutualiser les efforts entre les deux pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

“Nous avons parlé de la question du terrorisme qui a commencé au Mali, s’est étendu au Niger et ensuite au Burkina Faso. Le terrorisme est une sorte de cancer et lorsque qu’il n’est pas traité, il peut s’étendre”, a déclaré le président ghanéen, insistant sur la nécessité de mutualiser les moyens de lutte contre le phénomène.

Il a également souligné que les échanges avec le président burkinabè le capitaine Ibrahim Traoré ont aussi porté sur l’accroissement des échanges commerciaux et le renforcement de la coopération économique entre les deux pays.

“Notre objectif est de fluidifier la libre circulation des biens et des personnes et de faciliter le transit des biens et marchandises du Burkina Faso à partir du corridor du Ghana”, a-t-il dit citant entre autres les produits agricoles et d’autres biens.

“Nous avons touché des questions agricoles, nous nous sommes rendu compte que le Burkina Faso produit des produits agricoles comme la tomate, les noix de karité et le Ghana a énormément besoin de ces produits”, a-t-il indiqué.

Dramani Mahama a évoqué la possibilité de la mise en place d’un vol Ouagadougou-Accra pour renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.
“Il y a une compagnie aérienne locale au Ghana qui envisage d’ouvrir une ligne directe sur Ouagadougou avec au moins un vol par jour”, a-t-il révélé, évoquant la construction du gazoduc Accra-Bolgatenga et la possibilité de son extension au Burkina Faso de même que la fourniture d’électricité au Burkina Faso.

Le président ghanéen est arrivé ce lundi à Ouagadougou, dans le cadre d’une tournée qu’il a entamée samedi dans les trois pays de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

A Niamey, le président ghanéen a évoqué dimanche, avec son homologue du Niger Abdourahamane Tiani la nécessité d’”unir les forces” pour combattre le terrorisme qui sévit au Sahel.

Lors d’un point de presse organisé samedi en marge de sa visite de travail et d’amitié à Bamako, John Dramani Mahama, avait plaidé, pour une bonne relation entre la CEDEAO et l’AES.

“Le manque de confiance doit être corrigé afin qu’un respect mutuel puisse exister entre les leaders de chacun de ces regroupements au sein de la sous-région. Nous devons œuvrer à instaurer des relations dignes de ce nom entre l’AES, la Confédération des États du Sahel, qui est une réalité irrévocable, et la CEDEAO”, avait-il déclaré.