Burkina Faso : le chef d’état-major de la gendarmerie limogé

Un véhicule de la gendarmerie burkinabé quitte le siège de la télévision nationale après que des coups de feu ont été tirés autour des locaux à Ouagadougou le 2 novembre 2014 - Copyright © africanews ISSOUF SANOGO/AFP

Le chef d‘état-major de la gendarmerie du Burkina Faso a été limogé mercredi, une semaine après l’interpellation de quatre officiers, dont deux de ses anciens proches collaborateurs, soupçonnés d’être impliqués dans un “complot contre la sûreté de l’État”.

Le lieutenant-colonel Évrard Somda a été remplacé à la tête de la gendarmerie nationale par le lieutenant-colonel Kouagri Natama, selon un décret présidentiel consulté par l’AFP.

“Le lieutenant-colonel-major Natama Kouagri des forces armées nationales est nommé chef d’état-major de la gendarmerie nationale”, indique le décret signé par le capitaine Ibrahim Traoré.

Jusque-là commandant de la première région de Gendarmerie, le lieutenant-colonel Natama avait dirigé auparavant la gendarmerie départementale de Kaya (Nord), région où était basé le régiment du capitaine Ibrahim Traoré, qui s’est emparé du pouvoir après un coup d’État le 30 septembre 2022.

Evrard Somda, ancien commandant des unités spéciales de la gendarmerie nationale, était en poste depuis février 2022.

Officier respecté, il avait été fragilisé la semaine dernière par l’arrestation de quatre officiers, dont deux commandants d’unités spéciales de la gendarmerie, soupçonnés d’être impliqués dans un “complot contre la sûreté de l’État”, selon le gouvernement.

Vendredi, lors d’un entretien à la télévision publique, le capitaine Ibrahim Traoré avait démenti des rumeurs de démantèlement de la gendarmerie.

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des violences djihadistes attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Ces violences ont fait plus de 17 000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.

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