Tchad : La justice émet un mandat d’arrêt international contre le leader du FACT

-Mahamat Mahdi Ali, condamné mardi 21 mars à la prison à vie par contumace

Illustration : Maillet de Juge

La justice tchadienne a émis, mercredi, un mandat d’arrêt international contre Mahamat Mahdi Ali, leader du mouvement rebelle Front pour l’alternance et la concorde du Tchad (FACT), a appris Anadolu d’une dource judiciaire locale.

« Mahamat Mahdi Ali a été condamné à vie le 21 mars par contumace pour actes de terrorisme, mercenariat, enrôlement d’enfants dans l’armée et atteinte à la vie du chef de l’Etat. Il est donc normal que la justice lance un mandat d’arrêt contre lui pour qu’il vienne répondre aux faits qui lui sont reprochés », a indiqué, mercredi, à Anadolu au téléphone, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena Moussa Wade Djibrine.

Selon la justice tchadienne, des mesures seront prises pour que le leader du FACT soit arrêté et extradé au Tchad pour purger sa peine.

Mardi, plus de 400 membres du FACT dont le leader Mahamat Mahdi Ali ont été condamnés à la peine d’emprisonnement à vie par la justice tchadienne.

Ces derniers sont également condamnés à verser 30 millions d’euros à l’Etat Tchadien, pour dommage et intérêt et 1,5 millions d’euros aux ayants droits du défunt président tchadien Idriss Deby Itno.

Contacté par Anadolu mardi soir, le leader du FACT a souligné que son mouvement politico-militaire ne baisera les bras et s’est dit déterminé à aller jusqu’au bout car il a considéré que le procès a été injuste.

« La junte au pourvoir vient de dévoiler le verdict de sa mascarade de procès des prisonniers du FACT », a indiqué mardi soir à Anadolu au téléphone, le leader du FACT, Mahamat Mahdi Ali. condamné à vie par contumace.

Selon ce chef rebelle tchadien, ce procès était « truffé de vices de forme et l’issue étant connue d’avance n’entamera en rien notre détermination de lutter pour la liberté, la justice et l’égalité ».

Quelques mois après avoir créé le FACT en Libye, en avril 2016, « le chef rebelle, qui avait obtenu le statut de réfugié en France en 1992, et qui avait fait sa vie à Reims, où il avait notamment milité au sein du Parti socialiste français avant de reprendre les armes, avait appris qu’il était visé par une mesure administrative. Le 18 janvier 2017, le gouvernement français avait pris un arrêté afin de geler ses comptes bancaires », a expliqué à Anadolu, Younous Wakaï Djimmy, ancien dirigeant du groupe rebelle l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD).

Selon Wakaï, le leader du FACT vit toujours en exil en France d’où il gère son mouvement armé stationné à la frontière entre le Tchad et la Lybie.

Anadolu Agency