Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga est arrivé à Ouagadougou au Burkina Faso pour une visite de travail et d’amitié, ce jeudi 23 février 2023.
Choguel Kokalla Maïga dit être venu au Burkina Faso dans un premier temps pour présenter les condoléances du peuple malien au peuple burkinabè après l’attaque sur l’axe Oursi-Déou, qui a coûté la vie plus à une cinquantaine de soldats burkinabè. Il aussi invité le peuple burkinabè à s’armer de courage.
« Ce qui vous arrive aujourd’hui, il faut tenir bon. C’est pour démoraliser. C’est pour que vous doutiez de votre armée. Personne ne viendra vous défendre à la place de votre armée. C’est une période difficile parce que vous avez fait aujourd’hui des choix qui ne sont pas du goût de tout le monde. On vous met la pression. On sème le doute et c’est en ce moment que je crois que comme tous les grands peuples, le peuple burkinabè doit être debout comme un et soutenir son armée », a soutenu Choguel Kokalla Maïga.
Figure emblématique de la transition malienne, le le Premier ministre reconnaît que son pays a déjà vécu la situation difficile que le Burkina Faso traverse actuellement.
« A un moment au Mali, tous les jours, c’était des villages qui étaient rasés. (…) Des camps étaient attaqués. Nous savions très bien pourquoi cela se faisait. Des Maliens ont tenu bon. Nous voulons vous dire de tenir bon », a-t-il soutenu.
Pour le chef du gouvernement malien, le terrorisme prendra fin au Sahel. Il en est convaincu.
« Nous sommes sûrs que le terrorisme sera vaincu au Sahel. Il sera vaincu parce que la guerre des Sahéliens est une guerre juste. Elle ne peut pas ne pas réussir », a-t-il déclaré.
Même si gagner la guerre est l’objectif primordial poursuivi par les États sahéliens, Choguel Kokalla Maïga considère que cette guerre doit impérativement être menée par les armées des États sahéliens.
« Pour gagner la guerre, c’est avec nos armées. Aucune armée étrangère. Il faut que cela soit clair. Personne ne viendra mourir pour nous. Ce sont les Africains qui doivent défendre, mais pour qu’ils défendent, il faut qu’ils soient sûrs que leur peuple est avec eux, qu’ils ne mourront jamais pour rien, que les soldats qui tombent, leurs enfants, leurs familles, le peuple ne va jamais les oublier », a lancé Choguel Kokalla Maïga.
Pour le Premier ministre, aucun pays ne peut se sentir libre lorsqu’un autre est attaqué par le terrorisme. C’est la raison pour laquelle le Mali ne peut pas rester insensible à ce qui arrive au Burkina Faso, à l’en croire.
A la tête d’une délégation de près de 50 personnes avec 10 ministres, Choguel Kokalla Maïga dit être également venu au Burkina Faso pour concrétiser les échanges que les différents organes de la transition du Burkina Faso et du Mali entretiennent depuis la visite officielle du Capitaine Ibrahim Traoré au Mali.
« Chacun va apprendre de l’autre. Nous sommes venus apprendre auprès de nos frères burkinabè, leur partager aussi notre petite expérience, mais surtout soutenir leur moral. (…) Notre président a déjà contacté son homologue pour dire en substance ce que je viens de dire », a conclu Choguel Kokalla Maïga.
La délégation malienne est arrivée au Burkina Faso à deux jours de l’ouverture de la 28e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) où le Mali est le pays invité d’honneur.