Tchad : Mahamat Idriss Déby nomme le chef de l’opposition, Masra, comme nouveau Premier ministre

Le chef de la junte tchadienne, Mahamat Idriss Deby Itno, assiste à la cérémonie de clôture du forum du Dialogue national souverain inclusif (DNIS), à N'Djamena, le 8 octobre 2022. - Droits d'auteur © africanews DENIS SASSOU GUEIPEUR/AFP ou concédants de licence

L’homme politique tchadien Succès Masra a été nommé premier Premier ministre en vertu de la Constitution de la Ve République récemment adoptée par le pays.

L’annonce a été lue le 1er janvier à la télévision nationale par le ministre Mahamat Ahmad Alhabo.

« Par décret 012024 signé le 1er janvier 204 par le général Mahamat Idriss Deby Itno, président de transition, président de la République [du Tchad], chef de l’Etat, président du Cabinet, Dr Succès Masra est nommé Premier ministre, chef du gouvernement. gouvernement de transition. »

Le chef du parti « Les Transformateurs » n’a pas encore réagi à sa nomination.

Cela fait suite à la démission du gouvernement de Saleh Kebzabo le 30 décembre.

La veille, le 29 décembre, le dirigeant militaire Mahamat Idriss Deby Itno avait promulgué une nouvelle Constitution qui avait été adoptée lors d’un référendum le 17 décembre.

Le leader de l’opposition de longue date, Succès Masra, est rentré au Tchad le 3 novembre.

Il avait quitté la nation sahélienne avec d’autres dirigeants de l’opposition après que les manifestations organisées l’année dernière pour protester contre le régime militaire aient été violemment réprimées.

Officiellement, environ 50 personnes ont été tuées lors des manifestations l’année dernière. L’opposition et des observateurs indépendants ont déclaré qu’au moins 300 personnes avaient été tuées le 20 octobre après que le président de transition Mahamat Déby soit revenu sur sa parole d’organiser des élections.

Masra est rentré chez lui après avoir conclu un accord avec le régime militaire. Le reste de l’opposition tchadienne, dont de nombreux dirigeants restent en exil, a dénoncé l’accord qui comprendrait une amnistie pour les responsables du meurtre de manifestants l’année dernière.