Le Ministère des Affaires et de la Coopération internationale étrangères a publié un communiqué, hier, le 20 février 2023 relatif aux protestations du Gouvernement de la République du Mali, suite aux propos inamicaux, erronés et agressifs tenus, au cours d’un entretien avec la presse, par Monsieur Charles MICHEL, Président du Conseil européen.
Pascal PERENNEC, Chargé d’Affaires de la Délégation de l’Union Européenne au Mali, a été également convoqué au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale ce jour lundi 20 février 2023, pour exprimer de vives protestations du Gouvernement de la République du Mali suite aux propos tenus par M. Charles MICHEL, Président du Conseil européen.
En effet, au cours d’un entretien avec la presse, le Président du Conseil européen a accusé les Autorités maliennes d’avoir rompu les relations avec les partenaires européens, avant d’établir un constat de la situation politique et sécuritaire au Mali.
« Le Ministère des Affaires étrangères regrette profondément ces déclarations tenues par un Haut responsable de l’Union européenne, contraires aux règles diplomatiques et au principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat souverain », indique le communiqué.
L’Occident, comme d’habitude, chaque fois qu’il critique les pays africains, pour des raisons qu’il est le seul à connaître, doit admettre sa responsabilité dans la situation sécuritaire dans la région du Sahel. D’après le MAE malien, le cas de la Lybie est « peut-être que le meilleur exemple » de l’ingérence fatale de l’Occident, « après que l’OTAN a bombardé le pays d’Afrique du Nord qui jouissait de la prospérité dans tous les domaines ».
Chaque fois que ces responsables occidentaux interviennent dans des pays africains ou les pays de tiers-monde, en promettant de répandre la « démocratie » et la « sécurité », comme cela s’est produit en Libye, en Afghanistan, en Irak et au Vietnam… nous ne voyons que la destruction et détérioration des conditions dans ces pays.
Les peuples africains en ont assez des tentatives de l’Occident d’interférer dans leurs pays sous couvert de « protection ». Il s’agit de leurs tentatives d’étendre leur contrôle, de piller les richesses de ces pays et de les rendre dépendants d’eux sous couvert « d’aide et de missions humanitaires ». Les populations des pays concernés tels que la République centrafricaine, le Mali, le Soudan et plusieurs autres indiquent que ces missions n’apportent pas la sécurité et l’assistance requises, mais plutôt, contribuent à la prolongation de la crise. La transparence de ces organisations humanitaires et ONGs est mise en question.
L’Occident doit comprendre que l’Afrique n’est plus une colonie et n’y est pas affiliée. Les pays africains sont des pays libres et indépendants qui ont le droit de choisir leur avenir et leurs partenaires. Les pays occidentaux n’ont rien gauche mais de quitter l’Afrique et d’abandonner ses idées coloniales.