Burkina Faso : la convention de gestion d’un aéroport international avec un groupe français sera suspendue (Traoré)

En octobre 2021, le groupe français Meridiam a signé, avec le Burkina Faso, une concession de 30 ans pour la conception, la construction, le financement, l'exploitation et la maintenance d'un nouvel aéroport

la convention de gestion d'un aéroport international avec un groupe français sera suspendue

Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Traoré a affirmé mardi, à Bobo-Dioulasso (ouest) que la convention signée avec le groupe français Meridiam pour la gestion du futur aéroport international de Donsin, sera suspendue et les textes relus, a rapporté mercredi l’Agence d’information du Burkina (AIB, officielle).

Le président burkinabè a tenu ses propos lors d’une rencontre avec les Forces vives de la région des Hauts Bassins, selon l’AIB.

Le nouvel aéroport international de Donsin situé à 35 kilomètres au nord-est de la capitale Ouagadougou est en construction sur une superficie de 4400 ha et devrait être prêt dans le premier semestre de 2024 avec une capacité d’accueil de 1 million de passagers par an, selon ses concepteurs.

Il remplacera l’actuel aéroport international de Ouagadougou construit dans les années 1960 et situé dans le centre-ville densément peuplé.

Le coût d’investissement de ce projet est de plus de 220 millions d’euros.

En octobre 2021, le groupe français Meridiam a signé, avec l’État du Burkina Faso, une concession de 30 ans pour la conception, la construction, le financement, l’exploitation et la maintenance du nouvel aéroport.

La signature de l’accord de concession avec le groupe français est largement décriée par les syndicats des travailleurs de l’aéroport, dénonçant le fait que le groupe Français puisse exploiter le futur aéroport pendant 30 ans, avec seulement un investissement de l’ordre de 20% du coût total du projet.

Cette décision du président intervient quatre jours après que sept personnes ont été tuées et six autres blessées dans l’effondrement d’un bâtiment sur le site de construction de cet aéroport.

A noter également depuis le coup d’État du 30 septembre marquant l’arrivée de Traoré au pouvoir, les relations entre Paris et Ouagadougou ne sont plus au beau fixe.

Depuis le 20 décembre, les autorités burkinabè ont demandé à la France de remplacer son ambassadeur en poste à Ouagadougou Luc Hallade.

Anadolu Agency