L’Afrique, l’un des « principaux bénéficiaires » d’un monde multipolaire promu par la Russie

L’Afrique

L’émergence d’un monde polycentrique est au cœur des discussions au forum Valdaï qui se déroule actuellement à Moscou. Plusieurs analystes internationaux ont partagé avec Sputnik leurs points de vue quant à la place du continent africain dans ce nouveau paradigme.

Le forum international de discussions, Valdaï, se tient dans la capitale russe du 24 au 27 octobre. Interrogés par Sputnik, les participants de l’événement ont fait part de leur vision d’un monde multipolaire défendue aujourd’hui par plusieurs nations.

« Un monde sans hégémonie et sans exploitation »

Pour Dmitri Souslov, vice-président du Centre d’études européennes et internationales de l’École supérieure d’économie, l’Afrique sera « certainement l’un des principaux bénéficiaires » de ce nouveau système polycentrique que la Russie souhaite promouvoir.

« Un monde sans hégémonie et sans exploitation par l’Occident des pays non occidentaux, y compris les pays africains. C’est pourquoi la Russie promeut et soutient l’Union africaine (…) et, fondamentalement, l’Afrique obtient plus de subjectivité dans les relations internationales », a assuré M.Souslov.

Alors que les États-Unis veulent « diviser l’Afrique », la Russie considère ce continent comme « un partenaire très important » et un « ami », affirme l’analyste.

« Il y a plusieurs partenaires stratégiques sur le continent africain, comme l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Algérie, et l’Afrique est également un marché crucial pour les biens et services d’exportation russes (agriculture, énergie) », a ajouté Dmitri Souslov.

Équilibre mondial sans les superpuissances

Selon Connie Rahakundini Bakrie, professeure à l’école de guerre Indonésie, le système de superpuissances « ne fonctionne pas très bien aujourd’hui ».

« Et je pense qu’un réajustement devrait être réalisé rapidement. C’est pourquoi la réunion de Valdaï consacrée à un équilibre mondial sans les superpuissances est très importante. Je crois que nous devons avoir des rêves communs », a souligné la professeure.

Liberté académique

Pour sa part, Radhika Deasai, académicienne du Canada, a abordé les sujets de la liberté académique et de la politique de pression menée dans les pays occidentaux à l’égard des intellectuels.

« De plus en plus d’universitaires sont complètement dépendants des structures du pouvoir dans les pays occidentaux, et ils ne sont donc pas vraiment libres de dire ce qu’ils pensent de manière indépendante (…), ils font juste ce qu’on leur demande pour devenir célèbres ou riches », a-t-elle tenu à souligné.

Sputnik News