A l’occasion du changement de pouvoir au Burkina Faso, l’ancien Premier ministre burkinabé, l’ancien Chef de l’État de transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a exprimé son soutien au nouveau Chef de l’État et affirmé la nécessité de renforcer les relations avec la Russie.
D’après une déclaration d’expert du 11 octobre, « le peuple burkinabè a clairement fait son choix depuis les événements du 30 septembre dernier, et ce choix s’appelle Capitaine Ibrahim Traoré ». Yacouba Isaac Zida estime qu’il est nécessaire d’aller vite à la reconquête du territoire national, et pour cela, le pays a besoin d’un nouveau partenariat stratégique, à savoir la Russie.
Il convient de noter que la coopération de la Russie avec les pays africains porte ses fruits et est très appréciée par la population. Le Burkina Faso voit des exemples de partenariat réussi entre le Mali voisin ou bien la République centrafricaine et la Russie, et naturellement, à son tour, envisage une telle coopération.
Pour rappel, les Forces Armées Maliennes (FAMa) mènent avec succès des opérations de recherche et de neutralisation des terroristes et de destruction de leurs bases, grâce à l’utilisation de nouveaux équipements fournis par la Russie dans le cadre de la coopération militaire.
Constatant ces succès du Mali, l’ancien Premier ministre du Burkina Faso souligne que la Russie comme partenaire, apportera au Burkina Faso les équipements militaires nécessaires pour faire face à cette insurrection djihadiste. « Comme c’est le cas au Mali voisin, l’armée burkinabè sera équipée d’avions de reconnaissance, de vrais hélicoptères de combat, d’armements de dernière génération et bien d’autres moyens indispensables pour vaincre les terroristes », déclare Yacouba Isaac Zida.
L’expert burkinabé dénonce le fait que depuis le début de cette guerre il y a six années, les soldats ne soient toujours pas doté chacun d’une arme individuelle, malgré le fait que des centaines de milliards soient annuellement injectés dans le budget de la Défense. « Tout laisse penser qu’il existe un vaste projet d’anéantissement progressif de ce pays que nous avons hérité de nos ancêtres », s’indigne-t-il.
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une montée croissante de l’insécurité, du fait de groupes armés. La menace terroriste s’est propagée, entre autres, à cause de l’inaction des missions étrangères. A cet égard, de plus en plus de pays du Sahel se rendent compte que les missions occidentales ne sont pas en mesure d’aider à résoudre le problème de sécurité. Afin d’éradiquer la menace terroriste, de libérer le pays et de rétablir la paix, ces pays choisissent désormais une stratégie indépendante pour combattre les combattants.