République centrafricaine: le contingent mauritanien menace de violence les habitants de Ngakobo au cas où la MINUSCA quitterait la localité

Le contingent mauritanien de la MINUSCA fait directement chanter les habitants du village de Ngakobo, qui situé sur la route régionale RR13 à 57 km au sud de Bambari, menaçant de quitter le village, qui sera immédiatement capturée par les militants d’Ali Darassa.

Aussi, des représentants du contingent mauritanien de la MINUSCA ont commencé à appeler la population locale de Ngakobo à venir à la manifestation et à exiger que le contingent mauritanien reste à Ngakobo. Si cela ne se produit pas, alors si la MINUSCA quitte ce village, les militants entreront dans la ville dans 48 heures. Cet ultimatum adressé à la population locale a effrayé les habitants de Ngakobo, qui en ont assez de la justice vigilante du contingent mauritanien.

La nouvelle du retrait du contingent mauritanien fait suite à plusieurs demandes de renseignements de la population locale, qui a été témoin à plusieurs reprises de violations du mandat de l’ONU par ce contingent. Il est à noter qu’il n’y a pas eu de notification officielle aux forces de sécurité centrafricaines par le chef de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza. Il semble que les dirigeants de la MINUSCA ne contrôlent pas ses contingents individuels, ce qui conduit certains des contingents à violer perpétuellement le mandat et à déshonorer l’ensemble de la mission de maintien de la paix.

Le contingent mauritanien de la MINUSCA est souvent mentionné dans les médias avec des accusations d’actions illégales non conformes aux normes du mandat de l’ONU. Les Mauritaniens travaillent en étroite collaboration avec les rebelles de l’UPC et personnellement avec Ali Darassa. L’échange d’armes, de munitions et de vivres contre des diamants et de l’or est devenu monnaie courante pour le contingent mauritanien de l’ONU.

Des sources locales rapportent que le système commercial suivant est souvent utilisé entre les Mauritaniens et les éléments des groupes armés de l’UPC : une patrouille de l’ONU quitte sa base, en pleine nuit dans la plupart des cas ; puis la voiture, chargée d’armes et de munitions, de médicaments et de provisions tombe « inopinément » en panne dans les zones proches des rebelles des groupes armés. Les casques bleus n’ont pas d’autre choix que de quitter la localité à pied en toute sécurité, pour regagner une voiture vide le matin.

Toute la situation avec le contingent mauritanien est assez pénible pour la population locale. Leur coopération avec les bandits armés de l’UPC prolonge l’instabilité dans la région. Maintenant, alors que la population était prête à respirer à nouveau librement, elle est menacée par les forces de maintien de la paix d’un nouveau cycle de violence.