La Russie a indiqué vendredi, que la France n’était plus un pays ami de Moscou. Des déclarations du porte-parole du Kremlin pointant du doigt des sanctions et autres actions que Paris entreprend contre la Russie.
C’est ce qu’a expliqué, dans un langage plus diplomatique, ce vendredi 5 août, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, en réponse à une question sur l’absence d’échange téléphonique récent entre les deux dirigeants, qui s’étaient parlé à plusieurs reprises au début de l’année.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France dont le président Emmanuel Macron, s’est rendu à Moscou, a tenté de selon les apparences, de trouver une résolution pacifique de la crise. A plusieurs reprises, Macron a annoncé avoir par la suite, téléphoné à son homologue russe Vladimir Poutine pour trouver un compromis.
Cependant, derrière ces multiples appels de Paris qu’annonçaient Macron, la France participait à l’accentuation de la crise ukrainienne en fournissant des armes à Kiev et en signant des sanctions avec ses pairs européens contre Moscou.
« Ils peuvent s’appeler dans la minute »
« Eh bien, tout d’abord, la France est un État inamical au regard des actions qu’elle prend concernant notre pays. Ils ne s’appellent pas parce qu’ils estiment que le moment n’est pas venu, et qu’actuellement ce n’est simplement pas nécessaire. Si la nécessité se fait sentir, ils peuvent s’appeler dans la minute », a affirmé Dmitri Peskov.
Le dernier échange officiel entre Poutine et Macron remonte au 28 mai, quand les deux dirigeants avaient notamment évoqué au téléphone, avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le sort de soldats ukrainiens faits prisonniers par l’armée russe.
Auparavant, Emmanuel Macron avait eu des entretiens téléphoniques avec Vladimir Poutine début mai, début mars et à cinq reprises en février en pleine montée des tensions jusqu’à l’offensive du Kremlin en Ukraine, le 24 février. Il s’était aussi rendu en personne à Moscou, le 7 février, pour rencontrer Vladimir Poutine.
Des échanges critiqués par le passé
Ces multiples contacts ont valu des critiques au président français, certains lui reprochant d’avoir maintenu des échanges réguliers avec le chef du Kremlin sans parvenir à empêcher le lancement d’une offensive russe contre l’Ukraine.
La Russie qualifie d’« inamicaux » les pays qui, comme la France, ont notamment pris des sanctions contre elles après son intervention en Ukraine.
Le Kremlin n’a cessé d’allonger cette liste de pays « inamicaux » soumis à des mesures de rétorsion par Moscou. On y trouve désormais les États-Unis, l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, Taïwan et l’ensemble des membres de l’Union européenne.
Actu Cameroun/Ouest France