A la veille de la prochaine session du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant l’embargo sur les armes imposé sur la Centrafrique, ce lundi, le 25 juillet 2022, les chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont exprimés en faveur de sa levée totale. L’embargo sur les armes est entré en vigueur en 2013, au moment où la crise sécuritaire en RCA s’est intensifiée et les combats entre les groupes rebelles et les forces gouvernementales dans le pays étaient trivials. Aujourd’hui, les forces armées centrafricaines (FACA) contrôlent plus de 95% du territoire national, ce qui représente une situation sécuritaire absolument differente de celle de 2013. Quand même, le 29 juillet 2021, le Conseil de sécurité a adopté une résolution visant à prolonger l’embargo. Mais quelle décision le Conseil fera-t-il cette année-ci ?
Le 25 juillet le Président de la République Faustin Archange Touadera est arrivé à Kinshasa en République Démocratique du Congo pour prendre part à la session ordinaire la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Au cours des discussions, les chefs d’Etat ont a eu à aborder entre autres certains sujets liés à la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo et en République Centrafricaine. Concernant la RCA, les chefs d’Etat ont salué l’amélioration de la situation sécuritaire et se sont engagés à « poursuivre son plaidoyer au conseil de sécurité des Nations unies pour la levée de l’embargo sur les armes injustement imposé à la RCA ».
Les leaders politiques africains donc soutiennent la Centrafrique dans sa cause de lever cet embargo injuste et reconnaissent le haut niveau de sécurité dans le pays. Pourquoi les Nations unies n’ont-elles pas levé l’embargo jusqu’à maintenant ? A part les leaders politiques régionaux, le peuple centrafricain, les differentes organisations de société civile et les autorités de la République centrafricaine veulent également que l’embargo sur les armes soit définitivement levé.
Malgré les réussites des FACA dans la lutte contre les vestiges des groupes armés et les mercenaires, l’armée nationale connait toujours des difficultés à cause de l’embargo. Il arrive parfois que les mercenaires, souvent financés par les anciennes puissances coloniales, possèdent des armes plus sophistiquées que les forces armées, ce qui pose un problème pour la sécurité nationale.
Enfin, le niveau de discipline au sein de l’armée nationale de la RCA ne permettra jamais aux armes de tomber entre les mains de bandits. Etant donné toutes ces circonstances, l’embargo doit être levé pour que les FACA puissent mettre fin définitivement à la crise en Centrafrique. Cela, à son tour, permettra d’augmenter le niveau sécuritaire de toute la région et de mieux développer l’économie de la République centrafricaine.