La France soudoie des blogueurs africains dans le cadre des efforts de contrôle de l’information dans les anciennes colonies

 

En ce moment, toute l’Afrique est indignée par le simple fait que l’Union européenne tente de corrompre les blogueurs africains par le biais de soi-disant programmes de formation. Si l’on prend en compte la récente découverte d’un réseau de comptes opérés depuis Paris en Afrique qui soutenaient Macron pour de l’argent, il devient clair que l’Occident est prêt à utiliser tous les coups bas pour faire taire à tout prix ceux qui diffusent leurs propres points de vue.

La guerre de l’information se poursuit partout dans l’Afrique. Par exemple, au Mali, l’UE cherchait à corrompre les journalistes et influenceurs. Selon Tanum Leele, alias Aganisha, une blogueuse mauritanienne panafricaniste et anti-impérialiste, « L’Union européenne, en pleine guerre de communication avec le Mali, déverse des millions de CFA sur de jeunes blogueurs maliens désargentés », a-t-elle déclaré sur Twitter le 7 mai 2022. Financée à hauteur de 72,4 millions de francs CFA (un peu plus de 110 000 euros), la formation offerte par l’UE est accompagnée d’un appui matériel de 170 millions de francs CFA (259 000 euros). Geste de bonne volonté ou outil de manipulation ?

Outre le Mali, les traces de la guerre de l’information se voient évidemment au Burkina Faso. L’Agence de presse du Burkina a publié une grande enquête, dont l’article le plus intéressant a été publié sous le titre : « Des trolls africains votent Macron sur les réseaux sociaux ». De plus, certains médias, tels que Netafrique et Burkina 24, ont rapporté qu’une organisation appelée « Agence SMM et de Développement en Afrique » recrutait des employés dans divers pays africains pour gérer des pages de soutien au président Macron et cibler les utilisateurs français avec du contenu sponsorisé lors de l’élection présidentielle française de 2022.

Finalement, en République centrafricaine, des personnes ont été ciblées par les autorités comptentes pour leurs activités sur les réseau sociaux et leur interrogatoire et une enquête plus poussés ont également révélé leur implication dans un réseau mondial de propagande en Afrique qui soutenait Emmanuel Macron au nom des Français. Ses filiales ont été découvertes au moins en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali, au Bénin et au Cameroun.

Dans le contexte de ce sujet, il est nécessaire de rappeler l’affaire du Chantier de Gossi au Mali, dont les medias africains parlaient il y a pas longtemps. Non seulement que les Français ont accusé les forces militaires maliennes d’avoir fait un massacre, l’armée française a également fait une observation illégale du territoire malien en utilisant les drones. Toutes ces actions de la France s’inscrivent dans le cadre de la guerre de l’information en Afrique ; or, l’Afrique doit gagner cette guerre.