Au total, 46 membres du bureau politique national, dont Abdoulaye Mossé, ancien député et Ousmane Nacro, ancien ministre, ont annoncé leur démission de l’ex-parti présidentiel le MPP.
D’autres départs sont aussi annoncées dans plusieurs autres partis politiques. Pour les analystes, les démissionnaires veulent tout simplement profiter de nouvelles opportunités politiques pour se repositionner.
Une quarantaine de membres du bureau politique vient de quitter le navire de l’ex-parti présidentiel. Officiellement, certains démissionnaires ne donnent pas les raisons de leur départ et évoquent juste des « raisons personnelles ». « Le coup d’État est un échec de toute la classe politique », accuse l’un des membres démissionnaires du bureau politique du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès). « Nous avons assisté impuissant au coup d’État qui a renversé Roch Marc Christian Kaboré », poursuit-il.
Cet ex-député soutient que les démissionnaires ont opté pour la formation d’un nouveau parti avec plusieurs responsables ou personnalités clés des principaux partis politiques. « Nous allons fusionner et créer un parti fort et solide. Il faut qu’on évite un second coup d’État dans ce pays », fait savoir cette source. « Une autre vague de démissions suivra dans les prochaines heures », insiste d’ailleurs l’interlocuteur de RFI.
Pour le politologue, Kassem Salam Sourwema, enseignant chercheur à l’université Thomas Sankara, ces démissions ont un goût « malsain et nauséabond », car ils veulent se dédouaner de la gestion catastrophique du MPP, en particulier de la situation sécuritaire et de toutes les malversations rapportées. « Ils entendent certainement constituer une nouvelle coalition politiquement vierge pour servir de contre-pouvoir et se positionner pour le futur », explique l’enseignant-chercheur.
rfi