Burkina Faso: l’opposition revient dans le processus de réconciliation nationale

© OLYMPIA DE MAISMONT AFP/File Des militaires dans la zone de Dori, au Burkina Faso (image d'illustration).

Au Burkina Faso, l’opposition annonce son retour au sein du Conseil national d’orientation et de suivi de la réconciliation nationale et au Comité de suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique. En novembre, elle avait claqué la porte suite à la recrudescence des attaques terroristes en lançant un ultimatum d’un mois au gouvernement pour apporter des solutions. Même si la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée sur le terrain, l’opposition met fin à cette suspension pour donner une chance au processus de réconciliation nationale, suite à la médiation de personnalités religieuses et coutumières selon Eddie Komboïgo, le chef de file de l’opposition.

Après l’expiration de son ultimatum donné au gouvernement, l’opposition politique constate que le bilan demeure plus sombre. Plus de 300 membres des forces de défense et sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie tués, une quarantaine de personnes enlevées ou portés disparues, des écoles et commissariats fermés. Et même le drapeau noir, celui attribué aux groupes jihadistes implanté dans certains commissariats.

Rencontre

L’opposition prévoit une rencontre avec plusieurs institutions comme les ministères des Armées et de la Sécurité, l’Autorité supérieure de contrôle d’État dans le but d’avoir une juste appréciation des moyens mis en œuvre par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et la mauvaise gouvernance,

Malgré ce tableau peu reluisant de la situation sécuritaire, l’opposition décide de reprendre sa place au niveau du processus de réconciliation nationale et du cadre de suivi du dialogue politique. Eddie Komboïgo, le chef de file et ses camarades disent avoir pris cette décision après une médiation de plusieurs autorités religieuses, coutumières, du médiateur du Faso et de Zéphirin Diabré, le ministre en charge de la réconciliation nationale.

Se tenir prêt

Même si elle rejoint le dialogue politique, l’opposition appelle les populations à se tenir prêtes pour tout mot d’ordre en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire.

 Source: Rfi