7 mois après leur retour sur leurs terres les populations de la région de l’Anzourou au Niger quittent à nouveau leurs villages.
Malgré un retour supervisé par des forces de défense et de sécurité ainsi que les garanties du président de Bazoum Mohamed. Les habitants sont toujours victimes de tuerie et de vols de bétails opérés par des groupes armés non-étatiques, en provenance du Mali voisin.
“Aujourd’hui, nous sommes affamés et assoiffés. Nous vivons dans des difficultés énormes sur ce camp. Lorsque les terroristes ont fait irruption dans la mosquée de mon village, ils ont tué 7 membres de ma famille, mes frères, mon père et mon oncle” témoigne Mariama Harouna, déplacée ayant perdu 7 membres de sa famille.
En août 2020, 19 personnes avaient été tuées dans une mosquée. Dans la même localité, plusieurs autres civils et militaires ont subit le même sort. Les populations vivent sous la menace des terroristes qui leur demandent de quitter leurs terres. Beaucoup d’entre eux n’ont pas confiance en la protection que garantie l’Etat. Des milliers ont quitté la région de l’Anzourou, pas moins de 4 000 personnes en majorité des femmes et enfants se sont réfugiés dans la localité de Sarakoira.
“Nous sommes dans une période de froid où les enfants sont essentiellement vulnérables. Ce sont les enfants et les personnes âgées. Voilà donc, c’est dans ce cadre que nous avons pensé à ces enfants-là. Ces enfants également ne sont pas scolarisés. Depuis 2017 les écoles sont fermées, depuis ce temps aussi, il n’y a pas de centre de santé” souligne le Dr ZIrbine Abass.