Est-on en train d’assister à un nouveau renversement de situation en Éthiopie ? Les rebelles tigréens et leur coalition s’étaient récemment approchés à moins de 200 km d’Addis-Abeba, faisant planer une menace sur la capitale. Mais depuis plusieurs jours, le gouvernement s’est engagé dans une large contre-offensive qui semble pousser les forces tigréennes à se replier.
Une dizaine de villes auraient été reprises aux rebelles tigréens, a assuré ce mercredi 1er décembre un porte-parole gouvernemental. Parmi elles, certaines sont stratégiques, comme Chifra sur le front Est, Shewa Robit sur le front Sud et Gashena sur le front Ouest.
Difficile néanmoins de vérifier cette avancée à cause de la coupure des télécommunications. Mais elle confirmerait la contre-offensive du gouvernement, qui a notamment intensifié ses frappes de drones ces derniers jours. L’avancée pourrait aussi être due à la mobilisation importante de miliciens, notamment en régions Afar et Amhara.
Retrait coordonné des forces tigréennes
Selon une source proche des rebelles tigréens, ces prises de guerre sont en fait le résultat d’un retrait coordonné des forces de défenses tigréennes. En effet, ses lignes d’approvisionnements sont étirées sur des centaines de kilomètres et les commandants tigréens craignent les frappes de drones.
Ce revirement de situation change la donne en Éthiopie, au moins dans le court terme. La capitale Addis-Abeba est désormais hors de portée. Le ministre chinois des Affaires étrangères a d’ailleurs fait une courte visite ce mercredi dans la capitale, s’opposant à ce qu’il qualifie d’ingérence de certains pays dans les affaires internes de l’Éthiopie.
Autre ville que les rebelles tigréens auraient abandonnée, Lalibela, et ses Églises orthodoxes inscrites sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.