Troubles en Afrique du Sud: des violences «planifiées et coordonnées», estime le président Ramaphosa

REUTERS/Sumaya Hisham/File Photo Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, ici le 13 février 2020, a déclaré ce vendredi 16 juillet 2021 à Durban que les troubles, qui secouent le pays depuis une semaine, avaient été «provoqués et planifiés».

Alors que les violences continuent dans le pays, même si elles se sont atténuées, le président Cyril Ramaphosa s’est rendu ce vendredi 16 juillet dans la province du KwaZulu-Natal, l’une des plus touchées par ces émeutes. À Durban, il a dénoncé des troubles « provoqués, planifiés et coordonnés ».

Sitôt arrivé dans le port de Durban, Cyril Ramaphosa a fait une déclaration dans laquelle il affirme que les troubles qui ont embrasé plusieurs régions du pays depuis une semaine « ont été provoqués, il y a des gens qui les ont planifiés et coordonnés », rapporte l’Agence France-Presse.

Avant d’ajouter : « Nous allons les poursuivre, nous en avons identifié un bon nombre, nous ne permettrons pas l’anarchie et le chaos ». La police suspecte douze personnes d’être derrière le déchaînement de violences qui a fait plus de 121 morts depuis une semaine, dont 95 dans le KwaZulu-Natal. Une d’entre elles a été arrêtée, jeudi 15 juillet dans la journée, et onze autres sont sous surveillance, a annoncé la police.

Frustrations et misère

Ces troubles ont éclaté en fin de semaine dernière après l’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma et sa condamnation à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice, principalement dans cette province dans un premier temps, avant de gagner d’autres régions. Les frustrations liées aux mesures restrictives anti-Covid-19 et la misère ont encore aggravé l’ampleur de ces violences. Pillages, incendies : les dégâts matériels sont considérables et le gouvernement a annoncé jeudi le déploiement de 25 000 soldats dans le pays pour rétablir la sécurité.

Le président, qui fait face à l’une des plus graves crises depuis la fin de l’apartheid, s’est déclaré « très préoccupé par ce qui s’est passé » et a regretté des destructions qui « nous font revenir en arrière, en termes de reprise économique ».