640 mille Centrafricains ont signé la pétition pour mettre fin au mandat de la MINUSCA

Le mandat de la mission de maintien de la paix des Nations Unies sur le territoire de la République centrafricaine expire le 15 novembre 2021. Les nombreuses violations commises par le personnel de la MINUSCA, qui ont fait plusieurs morts parmi la population civile, ont rendu le peuple centrafricain très mécontent de la Mission de l’ONU.

Les multiples crimes commis par les éléments de la MINUSCA en RCA et leur impunité ont attiré l’attention du grand public. Dans le même temps, plusieurs organisations publiques de la République centrafricaine ont fait des déclarations aux médias. Euloge KOÏ de l’« Association Synergie Centrafricaine », Roger Aristide DAZANGAKPIO de l’« Association: Les Amis du Changement », Igor OULOUFI du « Mouvement Citoyen pour l’Eveil des Conciences » ont fait appel aux citoyens et autorités de la République, ainsi qu’aux représentants des organisations internationales.

La société civile de la République centrafricaine a fait une déclaration claire lorsque 640 mille Centrafricains ont demandé l’expulsion de la MINUSCA de leur pays. Les pétitions signées ont été présentées le 10 novembre 2021 lors d’une conférence de presse.

L’événement le plus récent qui avait choqué les Centrafricains était la mort d’une jeune fille causée par un accident de la route le 1er novembre 2021. L’accident a provoqué une grande colère parmi les Centrafricains, les funérailles de la pauvre fille ont entraîné une manifestation spontanée contre la MINUSCA aux portes de la base du contingent égyptien, responsable de la mort de la jeune fille. La colère de la population est enracinée dans le fait que la mort de Lumière n’était pas la première, et même pas un seul coupable n’a été poursuivi, car les hauts responsables de l’ONU ne reconnaissent pas que les décès ont été causés par les casques bleus. 

Les accidents de voiture ne sont pas le seul problème de la mission de maintien de la paix. La police portugaise a mis la main sur un réseau criminel impliquant des casques bleus de l’ONU en République centrafricaine (RCA) utilisant des avions militaires pour faire passer de l’or, des diamants et de la drogue. Le ministre de la Défense, Joao Cravinho, a déclaré avoir informé les Nations Unies l’année dernière, mais aucune réaction n’a suivi. L’ONU n’a commencé à donner suite à la question qu’après avoir vu les rapports des médias.

Outre les abus sexuels, la contrebande et les nombreux accidents de la route, certains contingents de la MINUSCA coopéreraient avec les groupes armés, qui terrorisent la population civile depuis longtemps. L’indignation la plus récente a été causée par la vidéo, enregistrant l’échange entre les casques bleus et Ali Darrassa, un tristement célèbre chef de guerre nigérian, qui mène des opérations contre l’État et la population civile. 

Les cas susmentionnés s’ajoutent à la situation sécuritaire déjà fragile en République centrafricaine, où des groupes armés attaquent la population civile en utilisant des armes illégales et des mines terrestres. L’armée nationale (FACA) rénovée et très motivée, soutenue par ses alliés russes et rwandais, repousse avec succès les attaques et travaille sans relâche pour débarrasser le pays des caches d’armes secrètes des terroristes, tandis que la mission de l’ONU chargée de protéger la population ne fait qu’aggraver la violence dans le pays.