Alors que la Centrafrique compte 80% de chrétiens, les fêtes de Pâques sont célébrées cette année dans la morosité avec la pandémie de Covid-19 et ce nouveau conflit armé lancé en décembre 2020 par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).
À l’entrée de la cathédrale, masque sur le visage, Éric Ngouaï se réjouit d’assister à la messe de Pâques cette année. En 2020, il avait dû la suivre à la radio. En raison de la pandémie du Covid-19, tous les offices étaient interdits dans le pays.
« On a pris des dispositions pour que les gens puissent rester à l’écart avec leur cache-nez. On a la joie parce que Jésus est ressuscité parmi les morts ».
Entre inquiétudes et espoirs par rapport au conflit armé
Vianney Wilebozoumna regrette que la fête soit un peu perturbée cette année par le conflit en cours dans le pays. Avec la crise, impossible pour lui de se réjouir totalement. Il vend quelques tee-shirts confectionnés pour les célébrations de Pâques, mais la crise l’a obligé à baisser ses prix : « On devait vendre ça à 5 000 francs, mais compte tenu de la crise, on a laissé ça à 4 000, 4 500. L’argent ne circule pas ».
Non loin de là, Francis Kouevi se presse avec ses quatre filles pour assister à une messe qu’il espère sous le signe de la réconciliation des Centrafricains. « Par rapport au conflit, je dis encore une fois que c’est le moyen de remettre dans la main du Seigneur toute cette tension que nous avons connue par ci, par là et à travers Pâques, nous allons approuver cette union en principe qui est ancrée normalement dans le peuple centrafricain ».
En entrant dans l’église, il promet de prier pour que la paix revienne durablement dans son pays.
Source, Rfi