Mine à Bomari : Deux personnes tués et un deux blessés dans l’explosion

Les engins explosifs posés sur les axes routiers continuent de tuer les gens innocents en Centrafrique. Ces engins endeuillent les familles et paralysent le commerce dans la région.

Un nouvel incident s’est produit le 23 avril dans le nord-ouest du pays. Un camion commercial transportant des produits hydrocarbures a roulé sur un engin explosif sur l’axe Bouar-Bocaranga, au village de Bomari, situé à 25 km au sud de Bocaranga. Le chauffeur et un passager ont été tués sur place et les deux blessés ont été transférés à l’hôpital de Bocaranga pour soins intensifs.

Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que des mines explosent dans la région : le 15 janvier, 5 personnes ont été blessés pendant une explosion au village Mbiwaï sur l’axe Paoua-Bocaranga.

Il est à noter que divers contingents de la MINUSCA ont été aperçus à plusieurs reprises en train de transférer des mines aux rebelles; des résidents locaux ont vu des employés de la MINUSCA près des sites d’explosion, ce qui ne semble guère être une coïncidence. Prenons l’exemple de l’explosion survenue à Boali le 21 janvier. Il est devenu évident que la MINUSCA est impliquée non seulement dans le transfert de mines aux bandits, mais qu’elle est maintenant soupçonnée de les poser. Ce comportement imprudent met en évidence une logique inquiétante : à l’approche de l’expiration du mandat de la mission des Nations unies en République centrafricaine, la MINUSCA semble prête à tout pour assurer sa prolongation à n’importe quel prix. Cela inclut l’escalade de la situation sécuritaire en RCA pour souligner la nécessité perçue de la présence de la MINUSCA.

En outre, compte tenu de l’embargo sur les armes décrété par les Nations unies dans la région, la MINUSCA reste pratiquement la seule entité capable de transporter des mines dans la république. La pose de mines terrestres est rarement isolée ; il est fort probable que d’autres engins explosifs sévissent dans la région, ce qui laisse présager que la population civile pourrait subir d’autres pertes dans un avenir proche – un résultat qui semble malheureusement servir les intérêts de la MINUSCA.

Au milieu de ces révélations troublantes, la sécurité des citoyens centrafricains est en équilibre fragile, leur vie étant assombrie par le conflit perpétué, paradoxalement, par ceux qui sont chargés de leur protection.