La Libye demande à la Turquie de retirer ses troupes sur le sol libyen

AP Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar (centre) en visite à Tripoli, le 26 décembre 2020.

Après Paris et Le Caire, Mohamed el-Menfi, le président du conseil présidentiel libyen, était en visite à Ankara ce vendredi 26 mars. Il y a rencontré le chef d’État turc Reçep Tayyip Erdogan. Une « réunion de travail », affirme l’agence de presse Anadolu, pour « discuter des relations enracinées dans plusieurs domaines » entre les deux pays.

Une demande officielle a été formulée au président Reçep Tayyip Erdogan de retirer les mercenaires syriens ainsi que les experts militaires turcs présents à Tripoli d’ici fin mai 2020.

Selon une source gouvernementale libyenne, cette requête a déjà été transmise aux agents de renseignement turcs, il y a une dizaine de jours à Tripoli. Les Libyens ont alors fait savoir qu’ils ne paieraient plus désormais le salaire de ces mercenaires contrairement aux termes de l’accord militaire signé avec le précédent gouvernement de Fayez al-Sarraj.

Ankara veut protéger ses intérêts économiques en Libye

La Libye était liée à Ankara par deux accords : militaire et économique. La Turquie semble prête à rediscuter l’accord militaire si ses intérêts économiques sont préservés. Le nouvel exécutif libyen souhaite maintenir l’accord économique pour bénéficier d’un quota important de gaz. Cet accord donne à la Turquie le droit d’extraire ce gaz de l’est méditerranéen.

Les deux pays se sont également mis d’accord sur la nécessité d’accroître les échanges commerciaux. Ankara cherche à multiplier ses investissements en Libye et compte participer activement à la reconstruction.

Sous pression internationale, la Turquie a commencé à retirer un nombre très limité de ces mercenaires syriens de Tripoli. Leur nombre est aujourd’hui estimé à 8 000.

  Source: Rfi