Présidentielle au Ghana: les attentes d’une population

REUTERS - FRANCIS KOKOROKO Des supporters du National Democratic Congress font campagne dans les rues d'Accra, au Ghana, avant la présidentielle du 7 décembre 2020.

À quelques jours des élections présidentielle et législatives de lundi au Ghana, les électeurs et les électrices s’expriment sur leurs préoccupations. Entre développement, paix et respect des promesses, leurs attentes sont grandes.

Sur le marché Makolo à Accra, les clients se pressent dans les échoppes pour terminer leurs achats de Noël. Du commerce, la conversation bascule vite vers les élections.

Une première pour Steven Wilbar, 22 ans au chômage : « Je n’ai jamais voté auparavant. Je vais décider à la dernière minute pour qui je vais voter. Je trouve ça excitant. »

Dans la foule, les critiques fusent parfois contre la décision du président Nana Akufo-Addo d’instaurer la gratuité dans l’enseignement secondaire. Un échec pour certains, mais une réussite pour d’autres.

 Regina, une vendeuse, en tire un bilan mitigé : « Lorsque Nana a introduit la gratuité dans l’enseignement secondaire, c’était une bonne chose. Mais le système de rotation imposé par la surpopulation des classes, trois mois à l’école, trois mois à la maison, a eu des conséquences pour les élèves. On a vu des filles tomber enceinte ou des garçons qui commençaient à avoir de mauvaises fréquentations. »

Pour Ababay Mohamed, sourire éclatant et silhouette élancée, le développement du pays reste une priorité : « Lorsqu’ils sont au pouvoir, les dirigeants ghanéens lancent des projets d’infrastructure importants, puis ils les laissent en friche lorsqu’ils ne sont plus là. Le dirigeant suivant ne prend pas la peine de les terminer et c’est ça qui ralentit notre économie. »

Des inquiétudes que les douze candidats doivent intégrer à leur campagne électorale.

 

  Source: rfi