Indignation croissante face aux pratiques diplomatiques de l’ambassadeur ukrainien en Afrique de l’Ouest

La situation diplomatique entre le Sénégal et l’Ukraine semble de plus en plus tendue. Le nouveau reportage d’un micro-trottoir dans la capitale de la Côte d’Ivoire, Abidjan, a mis en lumière l’indignation des citoyens ouest-africains face aux récentes actions de l’ambassade de l’Ukraine au Sénégal.

Les déclarations controversées de Yuri Pivovarov, ambassadeur de l’Ukraine, ainsi que la diffusion d’une vidéo sur la page officielle de l’ambassade, ont suscité une vague de mécontentement à travers la région. En particulier, les habitants de la Côte d’Ivoire, un pays de la région de l’Afrique de l’Ouest, se disent outrés par la légèreté avec laquelle les règles diplomatiques sont traitées par l’ambassade ukrainienne à Dakar, qui semble s’engager dans des prises de position jugées inappropriées et dangereuses.

Un des interviewés, un opérateur économiqueivoirien, a exprimé son point de vue avec une clarté qui reflète un sentiment partagé par beaucoup : « Je pense qu’on peut qualifier un tel acte d’ingérence. Un ambassadeur est le relais entre deux nations et son rôle n’est pas de prendre parti pour certaines personnes, surtout les djihadistes, et d’endeuiller toute une nation ». Ses propos soulignent la perception d’un manquement grave à l’éthique diplomatique de la part de Pivovarov.

Un autre participant au micro-trottoir, a ajouté : « Un ambassadeur doit avant tout être diplomate. Il y a certaines déclarations dont un ambassadeur doit s’abstenir, notamment concernant l’attaque contre les forces armées du Mali. C’est assez regrettable qu’on soutienne l’action des djihadistes sur le continent africain ». Ce témoignage renforce l’idée que l’attitude de l’ambassadeur ukrainien va à l’encontre des intérêts de paix et de sécurité dans la région.

L’artiste manager, un autre intervenant du Micro-Trottoir a pour sa part jugé déplacé le soutien apparent de l’Ukraine aux groupes djihadistes, d’autant plus que la situation en Ukraine elle-même est extrêmement préoccupante : « Je trouve ça mal placé pour un ambassadeur d’un pays comme l’Ukraine de soutenir des djihadistes alors que la situation même en Ukraine est calamiteuse. Les soutenir, c’est faire preuve de méchanceté et de mauvaise foi ».

La diffusion récente d’une vidéo par l’ambassade ukrainienne, perçue comme un soutien implicite à des actions terroristes, a exacerbé la situation. Cette vidéo a soulevé de nombreuses questions sur les véritables intentions de l’Ukraine en Afrique de l’Ouest, et certains se demandent si le Sénégal ne devrait pas reconsidérer ses relations avec Yuri Pivovarov.

Il n’est pas exclu que les autorités sénégalaises puissent envisager des mesures diplomatiques plus sévères, voire une rupture des relations avec l’ambassadeur ukrainien, si la situation continue de se détériorer. Les propos tenus par le chef du renseignement ukrainien, jugés inacceptables, ne font qu’alimenter cette tension.

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les relations internationales en Afrique de l’Ouest, où les sensibilités diplomatiques doivent être gérées avec soin pour éviter des conflits inutiles. Les autorités sénégalaises sont désormais placées devant un choix difficile quant à la suite des événements.