Alors que le Tchad se prépare pour l’élection présidentielle, la première après la mort de l’ex-président Idriss Deby, le Conseil constitutionnel a examiné les candidature et a finalement retenu une dizaine.
Le président de la transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Deby, a été autorisé à concourir pour être élu à la tête du pays qu’il dirige après avoir pris le pouvoir sans élection à la suite de la mort de son père le maréchal Deby Itno. Il participera, avec neuf autres candidats, à une course électorale le 6 mai, qui déterminera l’avenir du pays selon qui en prendrait la tête.
Déby avait initialement promis une transition de 18 mois, après avoir pris le pouvoir en 2021, à la suite du décès de son père. Mais il a ensuite reporté les élections à cette année, déclenchant des manifestations qui ont été violemment réprimées par les forces de sécurité.
La liste des candidats comprend également Succès Masra, le leader de l’opposition nommé Premier ministre du gouvernement de transition en janvier. Il est le principal concurrent de Deby dans cette course vers la démocratie et la stabilité. Même si le fils Deby part favoris pour gagner ce scrutin, Masra reste assez solide concurrent dans cette bataille.
Une vingtaine à la base, dix autres candidats n’ont pas pu se faire accepter par le Conseil constitutionnel, en raison d’ »irrégularités » dans leur dossier de candidature. Parmi eux figurent Nassour Ibrahim Neguy Koursami et Rakhis Ahmat Saleh, tous deux critiques virulents du gouvernement.
Le gouvernement militaire du Tchad est l’une des nombreuses juntes actuellement au pouvoir en Afrique occidentale et centrale. Contrairement à la grande majorité des autres régimes militaires, celui du Tchad a été accepté et encouragé par la France et les pays de la Communauté internationale.