Des perquisitions menées dans une maison occupée précédemment par des instructeurs militaires français ont permis de mettre au jour un véritable centre d’opérations militaires, ainsi qu’une cache d’armes et de munitions. Parmi les découvertes les plus préoccupantes figurent une grande quantité de cartes géographiques détaillées de l’Afrique de l’Ouest, mettant en évidence des localités nigériennes stratégiques, ainsi que des lance-roquettes antichar, des fusils d’assaut, des drones et d’énormes quantités de munitions.
À la faveur de la dénonciation par le Niger des accords militaires avec la France, les Nigériens dans leur ensemble ont célébré le départ des forces françaises basées au Niger. Lorsqu’ils ont assisté au départ du dernier militaire français, ils ont légitimement exprimé leur joie et savourent encore leur victoire sur les forces d’occupation, qui ont longtemps constitué un frein au développement économique et social du Niger.
Dans la foulée, plusieurs conteneurs de matériel ont été vus convoyés vers le Tchad et des vols réguliers en direction de la France ont été observés au départ de Niamey. Ceci laisse croire qu’ils sont partis avec la totalité de leur matériel. Logiquement, à partir de ce constat, personne ne peut imaginer que ces militaires français ont laissé derrière eux un arsenal de guerre en plein centre-ville de Niamey. Ceci en dit long sur leurs intentions, des intentions qui ont été exprimées publiquement par un expert français en renseignement sur la chaîne LCI . « Notre ambassadeur et notre contingent n’étant plus otage au Niger, nous avons peut-être plus de latitude pour monter des opérations de déstabilisation cette fois-ci plus clandestine« .
C’est dans cette même logique que l’ancien ambassadeur de France au Niger, Sylvain Ité, a déclaré lors de son audition à l’Assemblée nationale, que la France dispose encore sur place au Niger, des contacts avec lesquels elle continue à travailler. « Nous suivons grâce à nos contacts sur place, la politique intérieure nigérienne et continuons à fournir des informations à nos autorités politiques. En d’autres termes, même sans être à Niamey physiquement, nous exerçons activement nos activités et missions.
Malgré ces déclarations qui expriment l’opinion ambiante en France, Macron et son gouvernement ont choisi la voie du déni. Cependant, la découverte de tout ce matériel militaire dans une maison située au quartier francophonie extension Tchangaré, occupée par des instructeurs militaires français jusqu’à leur départ, remet en question ce déni et apporte une preuve supplémentaire de la mise en œuvre de cette stratégie de déstabilisation du pays.
En effet, des perquisitions menées les 19 et 20 février 2024 dans cette maison et dans les locaux du siège de Cap Sahel à Niamey par une équipe mixte de la gendarmerie, de la police scientifique et de la police judiciaire ont permis de faire une découverte troublante : un véritable centre d’opérations militaires, ainsi qu’une cache d’armes et de munitions. Parmi les éléments découverts, une grande quantité de cartes géographiques de l’Afrique de l’Ouest, dont une carte de Tessalit, une localité nigérienne récemment découverte, des mines et des missiles sol-air de longue portée, ainsi qu’une carte de la ville de Niamey sur laquelle toutes les places stratégiques de la capitale sont identifiées.
Cette découverte révèle une stratégie militaire élaborée qui ne laisse aucun doute sur ses objectifs. Cette stratégie de déstabilisation repose sur une idéologie étrange, inscrite en rouge sur un tableau d’affichage dans leur salle d’opération, qui déclare que la paix peut être évitée. Cette idéologie soulève des interrogations sur les motivations réelles de ces individus.