Le chef de l’opposition au Zimbabwe, Nelson Chamisa, a contesté, dimanche, la réélection officiellement annoncée la veille du président sortant Emmerson Mnangagwa, et revendiqué la victoire à la présidentielle tenue le 23 août courant et prolongée d’une journée.
“Nous avons gagné cette élection. Nous sommes les leaders. Nous sommes même surpris que Mnangagwa ait été déclaré vainqueur (…) Nous avons les vrais résultats”, a déclaré Nelson Chamisa (45 ans), chef de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), lors d’une conférence de presse à Harare, relayée par les médias.
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, 80 ans, a été réélu avec 52,6% des voix pour un deuxième mandat de 5 ans, selon les résultats provisoires annoncés samedi dans la soirée par la Commission électorale, et relayés par la presse locale et internationale. Selon la même source, Nelson Chamisa n’a obtenu que 44% des suffrages.
Le taux de participation était de 68,9% selon la Commission électorale. Emmerson Mnangagwa a remporté plus de 2,3 millions de voix sur environ 4,4 millions de suffrages exprimés, alors que son principal rival, Nelson Chamisa, n’a obtenu que 1,9 million des voix.
Les résultats définitifs devraient être proclamés lors les prochains jours, après examen des recours et prise en compte des rapports des missions d’observation.
Le parti du président Emmerson Mnangagwa (ZANU-PF) devrait également remporter la majorité des 210 sièges de l’Assemblée nationale suite aux législatives qui se sont déroulées simultanément.
Pour rappel, le scrutin pour élire le président et le Parlement du Zimbabwe, tenu mercredi, avait été prolongé d’une journée par le président Mnangagwa. Cette prolongation du vote est motivée par d’importants retards dans certains bureaux qui n’ont pas pu ouvrir à temps à cause de problèmes logistiques.
“Nous avons clairement affaire à des entraves aboutissant à supprimer des électeurs, un cas classique de triche archaïque datant de l’âge de pierre”, avait alors dénoncé Nelson Chamisa.
Il avait pointé des “entraves” de la part du parti au pouvoir la Zanu-PF, l’accusant de vouloir “créer de la confusion pour brouiller les pistes”.
Anadolu Agency