La France et le Mali ont suspendu réciproquement la délivrance de visas sur fond de crise diplomatique en lien avec les événements au Niger, a confirmé le ministère malien des Affaires étrangères, dans une publication en ligne.
Cette décision intervient alors que Paris a classé le Mali en zone rouge dans un bulletin d’alerte publié le 7 août à l’attention de ses ressortissants.
« Dans le contexte actuel de fortes tensions régionales, tout déplacement au Mali est formellement déconseillé. Les ressortissants français au Mali sont appelés à la plus grande vigilance : il est essentiel de se tenir à l’écart de tout rassemblement et de rester régulièrement informés de la situation », écrit le Quai d’Orsay dans sa note d’information aux citoyens français
La Diplomatie estime également que « le risque d’attentat ou d’action violente visant des lieux publics fréquentés par les Occidentaux est élevé », notamment à Bamako.
« En outre, le risque d’enlèvements de ressortissants occidentaux est particulièrement important dans le centre et le nord du pays, mais à présent également à Bamako et dans ses alentours », est-il par ailleurs précisé.
De facto, le Mali, qui indique que « les services de l’ambassade de France à Bamako ont suspendu la délivrance des visas et fermé le centre de visas et le centre d’appels Capago », a répondu « en application de la réciprocité » et fait savoir que « le ministère suspend, jusqu’à nouvel ordre, la délivrance de visas aux ressortissants français par les services diplomatiques et consulaires du Mali en France ».
À noter que la situation au Niger, où les putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) sont largement soutenus par le Mali et le Burkina Faso, est à l’origine d’un regain des tensions diplomatiques déjà très fortes avec Paris.