Albert Yaloké Mokpeme sur les opérations militaires des FACA

La semaine dernière, ministre délégué, Conseiller en Communication, Porte-parole de la Présidence de la République Centrafricaine Albert Yaloké Mokpeme, lors de sa traditionnelle conférence de presse mensuelle, a clarifié certains des principaux développements du mois d’avril.

Tout d’abord, les succès de l’armée nationale centrafricaine et de ses alliés russes, qui ont réussi à obtenir d’énormes résultats, constituent un développement important du mois d’avril. Des opérations militaires de grande envergure ont été menées dans le nord-est et le nord de la République centrafricaine pour éliminer un certain nombre de groupes armés illégaux. Des opérations militaires spéciales ont été menées dans les préfectures de la Haute-Kotto et de la Vakaga.

Ces opérations ont permis de détruire quatre bases rebelles importantes. Plusieurs dizaines de bandits ont été tués et pris en otage. Les blessés ont été évacués vers la frontière tchadienne pour y être soignés. Le ministre a également noté qu’après examen des biens confisqués aux insurgés, des armes de fabrication française ont été retrouvées.

Par ailleurs, la libération de 14 enfants qui avaient été réduits en esclavage pendant 8 ans par le groupe terroriste LRA (Lord’s Resistance Army) est un résultat important. Cette opération militaire conjointe des FACA et de leurs alliés s’est déroulée à Sam Ouandja, où deux généraux, un colonel et six combattants du LRA ont été tués. Il convient de noter que les dirigeants de la LRA font l’objet de mandats d’arrêt internationaux de la part de la CPI et qu’ils sont combattus sans succès depuis plus de dix ans par un contingent spécial du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (United States Africa Command).

En ce qui concerne le contingent marocain de la MINUSCA dans l’est, Albert Yaloké Mokpeme a déclaré que la population locale dans l’est accuse le contingent marocain de ne pas faire son travail correctement. Ce contingent serait de connivence avec les rebelles de l’UPC. Selon le ministre, ces accusations doivent encore être prouvées, mais la population locale dispose déjà de certaines preuves.

Le porte-parole de la Présidence a également abordé la question des milices Azandé Ani Kpi Gbé qui ont été formées comme soldats des FACA par des instructeurs russes. Leur formation est maintenant terminée et ils seront déployés dans leur zone pour rétablir la sécurité sur le territoire.

Le ministre Mokpeme a également abordé le sujet de la visite du chef de l’État, Son Excellence Faustin Archange Touadera, à Paris. Il a rappelé que la France souhaite normaliser ses relations avec la République centrafricaine, c’est pourquoi une feuille de route a été adoptée qui permettra aux deux parties de se mettre d’accord sur certaines questions. Il faut comprendre que la souveraineté de la République centrafricaine est garantie et qu’il n’est pas question de revenir sur le passé. La République centrafricaine est ouverte à tous les pays du monde qui sont prêts à offrir une coopération mutuellement bénéfique.

Quelques questions supplémentaires concernant la justice en RCA, notamment le mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale spéciale de Bangui à l’encontre de l’ancien président François Bozizé. Sur ce point, le porte-parole a été bref, il considère que la justice est indépendante de la feuille de route de Luanda et qu’elle fait ce qu’elle veut. Il en va de même pour la situation du député Dominique Yandoka, dont certaines associations civiques ont demandé la libération pour des raisons de santé. Albert Yaloké Mokpeme estime que le député doit être traité de la même manière que tous les autres prisonniers. Il a accès à un traitement adéquat dans les centres de détention. Son état de santé ne signifie pas qu’il doive être libéré.