Le gouvernement camerounais a annoncé, lundi 23 janvier, qu’il n’avait mandaté “aucun médiateur externe” pour “faciliter” des négociations destinées à mettre un terme au conflit entre les groupes armés séparatistes et les forces gouvernementales, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Le porte-parole du gouvernement camerounais, Emmanuel René Sadi, a souligné dans un communiqué que « le Cameroun n’a confié à aucun pays étranger ou organisation extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise » en zone anglophone.
Ottawa avait pourtant officiellement annoncé vendredi dernier qu’il organisait des pourparlers avec le gouvernement du Cameroun et divers groupes armés séparatistes pour proposer un processus de paix en vue d’une résolution de la crise dite anglophone.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, avait soutenu dans son communiqué avoir déjà tenu trois réunions au Canada avec des représentants du gouvernement du Cameroun et des représentants des groupes séparatistes anglophones.
« Nous sommes en contact avec les parties et notre précédent communiqué tient toujours », avait écrit le porte-parole de la ministre canadienne des affaires étrangères, Adrien Blanchard.
La crise qui a éclaté fin 2016 en zone anglophone faisant « plus de 6000 morts » et laissant « 600 000 enfants sans accès complet à l’éducation », selon les autorités canadiennes.
Anadolu Agency.