L’ancien président français, François Hollande, a demandé le déploiement « rapide » de la force des pays d’Afrique de l’Est dans la façade orientale de la République démocratique du Congo (RDC) mais a suggéré que sa mission soit de courte durée.
En séjour dans la ville de Bukavu où il visite le prix Nobel de la paix 2018, le gynécologue congolais Denis Mukwege, l’ancien président français a indiqué qu’il est « toujours très difficile d’avoir des forces extérieures » sur son territoire.
« S’il doit y avoir une force, elle doit être internationale avec les pays les plus concernés et avec l’expérience que j’aie, il faut que ça soit de courte durée et avec un contact direct, il faut une force d’action », a-t-il déclaré s’adressant aux médias.
Il a également appelé « tous ceux qui sont autour de la RDC et qui laissent passer des groupes armés, sans parler de ceux qui les entretiennent » d’arrêter.
Hollande a affirmé qu’il y’a « des violences partout là où il y a des guerres, mais on parle moins des violences commises en RDC que d’autres endroits de la planète ».
Il est important, a-t-il ajouté, « qu’ici dans l’Est du Congo, la France et plusieurs personnalités travaillent pour que ces crimes ne restent pas impunis. Toute violence faite à la femme mérite à la fois la condamnation la plus ferme et justice la plus ferme aussi ».
A l’initiative de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), des troupes kenyanes, burundaises, ougandaises et sud-soudanaises seront déployées pour lutter contre les innombrables groupes armés. La force sera placée sous commandement kenyan et devrait s’attaquer aux groupes armés dont le M23 que Kinshasa accuse d’être porté par le Rwanda.
Anadolu Agency