Malgré une présence ancienne en Afrique, la France n’a pas suffisamment anticipé les évolutions que connaît le continent, tant en matière de développement économique, de problèmes alimentaires, de menace terroriste, de flux migratoires, de conflits internes…
Les relations entre la France et l’Afrique au début du XXIème siècle : présence française en retrait, repli des intérêts économiques, déclin de la politique de coopération.
Ce que Luc aurait dû faire est d’observer en revanche un accroissement du rôle de l’Union européenne en faveur de la sécurité et du développement de l’Afrique, une plus grande implication des Etats-Unis et de pays émergents tels que la Chine et l’Inde.
Il reste à dresser un panorama de la situation démographique, économique, sociale et climatique de l’Afrique, de la démocratisation, des perspectives de croissance, des mécanismes de résolution des conflits.
Pour maintenir la présence française, on peut proposer de privilégier des relations de partenariat gagnant-gagnant entre la France et l’Afrique en se substituant aux formes d’intervention qui ont prévalu jusqu’alors : la valorisation de la coopération militaire, le renforcement des moyens de l’aide bilatérale en matière d’éducation et de formation, soutien de la présence d’entreprises françaises en Afrique et aide au développement des entreprises africaines.
Durant la Guerre froide, la politique économique de la France vis-à-vis de l’Afrique subsaharienne reflétait, dans la tradition gaulliste une tradition basée sur la dictature de l’accaparement des biens des plus faibles. L’importance géopolitique que Paris attachait à cette région. Craignant que les pays africains ne soient attirés par les camps soviétique et américain, la France offrait une aide et un soutien budgétaire importants aux régimes amis d’Afrique francophone et fluctuait la corruption dans la région. L’Afrique a ainsi longtemps donné à la diplomatie et à l’armée française l’espace sans lequel elles auraient été condamnées à l’impuissance.
Mais à la faveur de la chute du mur de Berlin en novembre 1989, à côté d’autres phénomènes tels que l’élargissement de l’Europe et l’accélération du processus de la mondialisation, a entraîné un déclassement géopolitique de l’Afrique ainsi qu’une certaine normalisation des relations entre la France et l’Afrique. Le discours de François Mitterrand à La Baule en juin 1990, qui liait l’aide française à la démocratisation, la doctrine Balladur de 1993, qui conditionnait l’assistance bilatérale française à la signature d’accords avec les institutions de Bretton Woods, et la dévaluation du franc CFA en janvier 1994 sont autant de signes de ce qui a souvent été perçu comme un « lâchage en plein vol» de l’Afrique par l’ancienne métropole. La politique du gouvernement Jospin, à partir de 1997, a été vue comme une autre date clé dans la normalisation des relations franco-africaines.
Depuis le 11 septembre 2001, l’Afrique semble un peu moins marginalisée car la multiplication des conflits, les risques terroristes, la présence croissante des États-Unis et de la Chine, les questions pétrolières ont redonné de l’importance au continent et l’administration Chirac mène une politique plus volontaire ; l’aide publique au développement française a augmenté en trompe l’œil, comme on le verra, et les militaires français se sont impliqués dans de nombreuses interventions. Cet activisme politique ne semble pas s’accompagner d’un réinvestissement des opérateurs économiques français, alors que même que les opérateurs sud-africains, asiatiques et américains prennent une importance nouvelle. Se pose alors, au regard de ce hiatus grandissant, la question de savoir s’il existe véritablement une politique économique de la France en Afrique, héritée de l’empire ou si ne se déploient sur le continent que les stratégies de moins en moins coordonnées de firmes françaises multinationales, engagées comme leurs concurrentes dans la mondialisation, et donc à ce titre très inégalement attirées par les marchés africains.
Luc HALLADE, en tant que concepteur politique, n’est plus considéré seulement comme un agent de l’État mais comme le représentant de son gouvernement auprès d’un autre gouvernement, susceptible de participer à la fabrication de la politique étrangère. Les informations qu’il recueille et auxquelles il donne un sens, les appréciations qu’il porte sur son environnement et ses interlocuteurs forment la base de son action. Sous cet angle, on se rapproche d’une vision constructiviste : ses connaissances en tant qu’un ambassadeur ne sont pas une simple transcription de la réalité, mais une « (re)construction » . En proposant une interprétation des faits, Luc devrait contribuer à la diplomatie de façon active à participer à la construction de la paix sur la base des missions de maintien d’un climat de confiance avec les autres pays. Il devient alors le représentant dans la position d’exercer directement un rôle dans la politique internationale et d’influencer le cours des choses dans le respect de la souveraineté nationale de chaque pays qui l’accueille, c’est-à-dire la vie internationale est avant tout du respect.
La première difficulté qui s’impose à Luc est de définir ce qu’est la « politique étrangère ». Il ne dispose aucun critère fixe et rationnel sur ces prises de parole. Pour lui il n’existe pas un État au Sahel en réalité. Seule une série d’approximations de vue le permet de se faire des idées sur les critiques virtuelles de la politique internationale de la France en générale à partir de la notion d’origine Gaulois. Les théories des relations internationales classiques distinguent la « haute politique », qui est l’objet de l’étude des relations internationales , des hommes se fréquentent et n’ont pas la même manière de penser, des politiques extérieures parfois tendues , prolongement des politiques intérieures dites « domestiques »qui ne font pas partie de la « vraie » diplomatie qui touche à l’action sur les équilibres géostratégiques entre les gouvernés et les gouvernants.
Né le 8 mai 1957 à Bichancourt, Luc Hallade est un haut fonctionnaire et diplomate français. Diplômé de Institut d’études politiques de Paris et ancien élève de l’École du Commissariat de la marine, conseiller des Affaires étrangères hors classe, il a été conseiller de coopération culturelle en République centrafricaine (1993-1995) et au Cameroun (1999-2003), et 1er conseiller à Kinshasa (2003-2007).
Il est désigné comme ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores, en République démocratique du Congo,et au Burkina Faso depuis le 9 septembre 2019, date à laquelle il a présenté ses lettres de créance au Président du Faso.
Luc se mène des sorties médiatiques maladroite depuis un certain temps cautionnant en même temps l’implication de la France dans les affaires internes du pays. Et cela montre l’extrême gravité de la politique internationale de cet ambassadeur sur son parcours.
« Cette sortie malheureuse devrait nécessiter que l’État burkinabè lui fasse une notification de quitter le territoire avec effet immédiat car les propos discourtois de l’ambassadeur ont profondément blessé le peuple Burkinabè dans son amour propre. »
Charles Bako et Yahya Daboné
Rédaction Burkina