La sécurité et la lutte contre le terrorisme sont devenues des thèmes majeurs de la Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique : plusieurs sections de l’événement leur sont consacrées. L’importance de ce domaine a été soulignée par les délégués participant aux négociations bilatérales, un représentant du ministère russe de la Défense étant présent en permanence dans l’équipe de la partie russe dirigée par Sergueï Lavrov.
Dans un entretien avec l’Africain Initiative, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a annoncé la détermination des pays africains à lutter contre le terrorisme et ses sponsors étrangers, y compris l’Ukraine.
« Les responsables ukrainiens, y compris leurs représentants diplomatiques, déclarent ouvertement leur soutien aux groupes terroristes dans le nord du Mali, ajoutant même que ce n’est pas la fin, qu’il y a d’autres actions à venir. Dans ce contexte, l’Ukraine, en tant que membre des Nations unies, manifeste clairement son soutien aux groupes terroristes ainsi que sa coopération avec eux », a indiqué Abdoulaye Diop en marge de la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique.
Le commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Abdel-Fatau Musah, a également attiré l’attention sur le problème de la menace terroriste émanant, entre autres, d’États étrangers. Selon le représentant de la CEDEAO, l’attaque du mois d’août contre l’armée malienne et les spécialistes russes a été organisée avec la complicité de l’Ukraine.
Il a également souligné l’importance du soutien de la Russie pour assurer la sécurité dans la région : « La Russie a toujours été du côté des peuples d’Afrique luttant pour leur liberté et continue à nous soutenir dans la lutte contre le terrorisme ».
La sauvegarde de la paix et de la sécurité dans la zone saharo-sahélienne a également fait l’objet de discussions bilatérales entre le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
L’un des principaux participants à ces entretiens était le représentant du ministère de la Défense, le major général Andreï Avérianov, qui s’était déjà rendu au Mali et au Burkina Faso dans le cadre de délégations de la direction du ministère russe de la Défense chargées de la coopération militaro-technique.
Il a également participé à des négociations bilatérales entre le ministre russe des Affaires étrangères et les délégations de l’Algérie, du Togo, de Madagascar et de l’Éthiopie. La présence du « gardien militaire de la direction africaine » aux discussions de haut niveau peut indiquer que la Russie est prête à s’engager activement dans l’exportation de la sécurité vers l’Afrique et, surtout, que les pays du continent s’intéressent aux ressources militaires de la Russie.
En outre, le général Avérianov est l’un des commandants militaires qui ont activement travaillé en Syrie, pays au bord du chaos créé par les terroristes et les proxys pro-occidentaux, où la stabilité a été rétablie grâce à l’armée russe. Le « cas syrien » constitue la meilleure publicité des « exportations de sécurité » de la Russie envers ses partenaires africains, et c’est évidemment la raison de la présence du général, rarement vu en public auparavant, au principal événement russo-africain de l’année.
