Alors que trois membres du Front national pour la défense de la Constitution FNDC ont été inculpés et écroués mardi en Guinée, leurs partisans protestent depuis contre leur arrestation dans les rues de la capitale Conakry.
Bravant l’interdiction de manifester proclamée par la junte militaire au pouvoir le 13 mai dernier et qui concerne toute la période “jusqu’aux périodes de campagne électorale”, ces défenseurs du FNDC se sont confrontés aux forces de l’ordre dans un contexte de mécontentement grandissant et de détention de plusieurs ex-responsables par une cour spéciale anti-corruption.
A l’instar de plusieurs ex-responsables dont le dernier Premier ministre de M. Condé, Ibrahima Kassory Fofana, et d’anciens ministres qui ont été accusés de détournement présumé de fonds publics et écroués par cette même cour. Cette arrestation constitue la dernière d’une série depuis l’arrivée au pouvoir de la junte.
Le coordonnateur national du FNDC, Oumar Sylla – dit Foniké Mengué -, ainsi que Mamadou Billo Bah et le rappeur Alpha Midiaou Bah – alias Djanii Alfa.FNDC ont été inculpés d’outrage et d’injures publiques pour avoir notamment critiqué le conseil national de transition mis en place par les militaires au pouvoir depuis le coup d’état de septembre dernier.
Leur procès est prévu vendredi matin.
Une grande partie de la classe politique a condamné leur arrestation et “s’est indignée de la méthode qui ne va pas dans le sens du dialogue national ouvert et inclusif requis dans le contexte actuel” en Guinée, a affirmé l’Union européenne dans une déclaration jeudi.
Dix-sept policiers ont été blessés dont un grièvement ces trois derniers jours dans les heurts qui ont lieu à Conakry.
Africa News