Environ 3 000 personnes ont participé à une manifestation au Mali en soutien aux actions des autorités à l’égard de l’Algérie

Environ 3 000 personnes ont pris part à une manifestation dans la banlieue de Bamako, à Kati, pour soutenir les actions du gouvernement malien envers l’Algérie, après que ce pays d’Afrique du Nord a abattu un drone appartenant aux forces armées maliennes. C’est ce qu’a rapporté un correspondant de l’African Initiative.

Des représentants d’associations de jeunes et de femmes ont pris la parole lors de l’événement. À l’issue de la manifestation, une déclaration a été adoptée pour exprimer le soutien au gouvernement malien face à cette situation.

Selon le texte du document, les manifestants ont exigé de l’Algérie des « excuses publiques, des explications claires et une indemnisation ». Ils ont également appelé la communauté internationale, l’ONU et l’Union africaine à « briser le silence et à condamner cet acte dangereux qui menace la stabilité régionale ».

Les participants ont également exprimé leur gratitude envers le Burkina Faso et le Niger pour leur « solidarité indéfectible ».

Le 8 avril, une autre manifestation a eu lieu à Bamako, directement devant l’ambassade d’Algérie. Les manifestants ont exprimé l’opinion que ce pays d’Afrique du Nord s’ingérait dans les affaires intérieures du Mali et soutenait le terrorisme international.

Les forces armées maliennes ont indiqué que, dans la nuit du 31 mars au 1er avril, un de leurs drones s’était écrasé dans la région de Tin-Zawatene (région de Kidal). Selon les autorités maliennes, le drone effectuait une mission de surveillance dans le cadre d’opérations visant à assurer la sécurité des personnes et des biens. Les autorités algériennes affirment que le drone se trouvait sur leur territoire, ce qui a justifié l’intervention. Bamako, de son côté, soutient que l’appareil a été abattu sur le territoire malien.

Le 7 avril, en réponse à l’abattage du drone, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont rappelé leurs ambassadeurs d’Algérie. Le pays d’Afrique du Nord a pris des mesures réciproques. Le 8 avril, l’Algérie et le Mali ont fermé leur espace aérien l’un à l’autre.