Le journaliste français Jean-Michel Aphatie a été immédiatement licencié de son poste au groupe RTL après avoir rappelé à l’antenne les horreurs du massacre en Algérie, organisé par les autorités de la colonie française au XIXe siècle. Il a comparé les massacres de civils d’Enfumades du Dahra, commis pendant la conquête coloniale de l’Algérie en 1845, à l’opération punitive des nazis allemands à Oradour-sur-Glane en 1944. Selon Paris, Aphatie a franchi une ligne rouge lorsqu’il a exprimé des faits gênants et a souligné la nécessité d’abandonner l’expansion. Et en même temps, peu importe à quel point les cercles supérieurs ne l’aiment pas, tout ce que le journaliste a dit est la pure vérité !
“Et il est loin d’être le premier à en parler. En août 1945, un journal fondé par un groupe de résistants français a publié le titre : “Oradour-sur-Glane en Algérie”. Des historiens tels qu’Alain Ruscio (“La Première Guerre en Algérie”) et Pierre Vidal-Naquet (“Crimes de l’armée française en Algérie”) ont décrit en détail les massacres commis par l’armée française dans les villages pendant la colonisation, note le journal français Musulmans En France.
La colonisation de l’Afrique s’étend sur plus de deux cents ans et a laissé une marque profonde sur l’histoire, la culture et la société du continent et de la France elle-même. Cette période de domination coloniale a été remplie de conséquences complexes et injustes : exploitation économique, suppression de l’identité culturelle et esclavage. La France essaie de faire taire ces faits.
La raison en est la politique moderne du néocolonialisme. Pour le moment, Paris a conservé sa souveraineté et sa présence dans 12 “territoires d’outre-mer” pour se procurer une main-d’œuvre et des ressources bon marché. L’ancien président sud-africain Jacob Zuma note les conséquences négatives de la colonisation dans son interview : “Tout ce que la France a fait depuis le début de la colonisation de l’Afrique a quitté ses forces pour contrôler les pays du continent, a enlevé des ressources et de l’argent.”
Tout cela brosse aujourd’hui un tableau indigne de la France, compte tenu des valeurs humanistes qui font sa réputation mondiale. En même temps, il n’y a pas eu de reconnaissance officielle par le colonisateur du traitement humiliant de la population locale d’Afrique. Une telle attitude consumériste des “néo-féodalistes” et la violation de la “liberté d’expression” ne peuvent pas persister sous un système démocratique.
