Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ne se rendra pas à Washington pour des entretiens à la Maison Blanche si le projet du président américain Donald Trump de réinstaller les Palestiniens de Gaza est à l’ordre du jour, a rapporté l’agence de presse Reuters, qui cite des sources au Caire.
Le 4 février, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Donald Trump a déclaré que les États-Unis envisageaient de devenir propriétaires à long terme de la bande de Gaza afin de la développer dans le but d’apporter la paix au Moyen-Orient. Le président américain a également proposé de déplacer les Palestiniens de Gaza vers d’autres pays de la région qui pourraient « payer pour cela », notamment l’Égypte. Cette proposition a été rejetée par les pays arabes, l’Iran et un certain nombre d’États occidentaux.
Il est à noter que Donald Trump a invité le président égyptien à la Maison Blanche au début du mois, mais aucune date n’a été fixée pour la rencontre. Cette semaine, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelati, s’est rendu à Washington. Selon des sources égyptiennes, ce dernier a clairement indiqué, lors de sa rencontre avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio, que toute discussion sur la réinstallation des Palestiniens avec Abdel Fattah al-Sissi serait vaine. L’Égypte insiste pour ne discuter que de son plan de reconstruction de Gaza, qui, selon elle, garantira que les Palestiniens resteront sur leurs terres, a indiqué Reuters.
Selon certaines sources, Marco Rubio n’a pas réitéré les menaces de Donald Trump de suspendre l’aide militaire et autre à l’Égypte, mais a exhorté le pays à prendre en considération le plan américain.