Ruto : “Le Conseil de sécurité est dysfonctionnel et antidémocratique”

Appelant à une réforme du Conseil de sécurité, le Président du Kenya, William Ruto, a qualifié l'institution de "dysfonctionnelle, non démocratique, non inclusive, non représentative".

Appelant à une réforme du Conseil de sécurité, le Président du Kenya, William Ruto, a qualifié l’institution de “dysfonctionnelle, non démocratique, non inclusive, non représentative”.

S’adressant à l’Assemblée générale des Nations Unies le 21 septembre dans le cadre de la semaine de haut niveau, William Ruto a déclaré : “S’il fallait une confirmation que le Conseil de sécurité des Nations unies est dysfonctionnel, antidémocratique, non inclusif, non représentatif et donc incapable d’apporter des progrès significatifs dans notre monde tel qu’il est actuellement constitué, l’impunité rampante de certains acteurs sur la scène mondiale règle la question”.

Le chef de l’État a également mis l’accent sur la situation en Haïti ,“nous demandons instamment aux Nations unies de fournir d’urgence un cadre approprié pour faciliter le déploiement de l’appui multinational à la sécurité dans le cadre d’une réponse globale aux défis d’Haïti. Nous appelons le Conseil de sécurité à contribuer positivement en approuvant une résolution sous le chapitre sept qui adapte la mission de soutien à la sécurité aux besoins spécifiques d’Haïti et de son peuple” a-t-il déclaré à la tribune de New York.

M. Ruto a demandé une réforme des institutions financières internationales, notant que, selon le FMI, le mois dernier, 10 pays à faible revenu étaient en situation de surendettement, et 52 présentaient un risque élevé ou modéré de se retrouver en situation de surendettement.

Le président kenyan a déclaré : “La communauté mondiale doit donc élaborer une initiative de restructuration de la dette qui n’attende pas que les pays se jettent dans le précipice pour les soulager. La nouvelle architecture de la dette souveraine devrait plutôt allonger la durée de la dette souveraine et prévoir un délai de grâce de dix ans pour les pays en situation de surendettement.”